En toutes hypothèse (épisode 121)

en toute hypothÈSE (épisode 121)


Je revenais d’Algérie en sachant pertinemment que je ne retournerais plus dans cette maison, et de toute manière, le château que ma grand-mère avait construit, sans elle à l’intérieur, ce n’était plus que des murs froids. C’était en sa compagnie que l’endroit avait de la saveur.
Hypersensible, je ne pouvais pas reprendre le travail de suite, je me mettais en arrêt maladie pendant trois semaines, histoire de cicatriser cette lourde blessure.
Les mois qui passaient étaient difficiles, alors nous décidions de partir loin, très loin, en septembre nous allions en Polynésie française, Tahiti, le rêve de beaucoup de monde.
Travaillant pour le groupe Air France, j’avais des prix sur les billets d’avion, plus de 20 heures de vol avec escale à Los Angeles.
Et c’est arrivé aux Etats Unis, que je comprenais que ce pays n’est pas comme les autres.
Je donnais mon passeport au douanier et là sa question me stupéfiait, il me disait en anglais bien sûr :
– Pourquoi êtes-vous allé en Algérie en avril ?
J’étais choqué, pourquoi me demander ça ? Alors, dans un anglais approximatif je lui disais que c’était pour le décès de ma grand-mère.
Il n’était pas du tout gêné et m’a presque balancé mes papiers au visage.
J’avais oublié que mon passeport algérien n’était plus bon et que pour retourner dans mon pays d’origine j’avais dû faire un visa.
Nous continuions les contrôles et là, un autre douanier énervé, disait un truc que je ne comprenais pas, faut dire aussi, que nous avions déjà dans les pattes 11 heures de vol.
Je lui tendais, passeports et billets d’avion, il enlevait les billets et me les jetait, même avec un chien nous n’agissons pas comme celà.
J’étais contrarié, mais pour ne pas finir à Guantanamo au lieu de Bora Bora, je ramassais sans rien dire, même si dans ma tête je n’en pensais pas moins !
3 heures plus tard, nous retournions dans le même appareil pour encore 9 heures de vol.
Arrivés à l’aéroport de Papeete, c’était la libération, l’odeur des fleurs de tiare, la musique particulière… pour le moment, seul un bon lit ferait mon bonheur, mais une chose était sûr, j’étais à Tahiti.

en toute hypothÈSE (épisode 121)


Je revenais d’Algérie en sachant pertinemment que je ne retournerais plus dans cette maison, et de toute manière, le château que ma grand-mère avait construit, sans elle à l’intérieur, ce n’était plus que des murs froids. C’était en sa compagnie que l’endroit avait de la saveur.
Hypersensible, je ne pouvais pas reprendre le travail de suite, je me mettais en arrêt maladie pendant trois semaines, histoire de cicatriser cette lourde blessure.
Les mois qui passaient étaient difficiles, alors nous décidions de partir loin, très loin, en septembre nous allions en Polynésie française, Tahiti, le rêve de beaucoup de monde.
Travaillant pour le groupe Air France, j’avais des prix sur les billets d’avion, plus de 20 heures de vol avec escale à Los Angeles.
Et c’est arrivé aux Etats Unis, que je comprenais que ce pays n’est pas comme les autres.
Je donnais mon passeport au douanier et là sa question me stupéfiait, il me disait en anglais bien sûr :
– Pourquoi êtes-vous allé en Algérie en avril ?
J’étais choqué, pourquoi me demander ça ? Alors, dans un anglais approximatif je lui disais que c’était pour le décès de ma grand-mère.
Il n’était pas du tout gêné et m’a presque balancé mes papiers au visage.
J’avais oublié que mon passeport algérien n’était plus bon et que pour retourner dans mon pays d’origine j’avais dû faire un visa.
Nous continuions les contrôles et là, un autre douanier énervé, disait un truc que je ne comprenais pas, faut dire aussi, que nous avions déjà dans les pattes 11 heures de vol.
Je lui tendais, passeports et billets d’avion, il enlevait les billets et me les jetait, même avec un chien nous n’agissons pas comme celà.
J’étais contrarié, mais pour ne pas finir à Guantanamo au lieu de Bora Bora, je ramassais sans rien dire, même si dans ma tête je n’en pensais pas moins !
3 heures plus tard, nous retournions dans le même appareil pour encore 9 heures de vol.
Arrivés à l’aéroport de Papeete, c’était la libération, l’odeur des fleurs de tiare, la musique particulière… pour le moment, seul un bon lit ferait mon bonheur, mais une chose était sûr, j’étais à Tahiti.