En toute hypothèse (épisode 96)

en toute hypothÈSE (épisode 96)


Mon père qui était très fier que certaines de mes chansons passent sur une radio, mettait le poste au travail sur 94.6, et faisait écouter à ses collègues, lui qui au départ était contre le fait que je me lance dans la musique au détriment de mes études, était finalement quand-même fier de son fils.
Les émissions du jeudi soir continuaient et je faisais gagner des vêtements de la marque « De la balle », je commençais à être à l’aise au micro et Samir avec qui je co-animais me laissait de plus en plus de place. La chanson avec Hamid Bouchnak venait d’être enregistrée, tout allait bien et je venais de rencontrer une salariée d’EMI musique. J’enregistrai toujours des titres avec le groupe « Inclassable » de Clichy-sous-Bois.
Après avoir essuyé plusieurs échecs, tous les voyants semblaient au vert et pourtant le ciel allait s’assombrir une fois encore… Après plusieurs mois à animer une émission, à réaliser mon rêve d’adolescent, patatras, tension avec Samir, on se prend la tête et je décide de quitter l’antenne sur un coup de tête.
Hamid Bouchnak, qui était de la famille du patron d’Only Raï m’appelle et confusément me dit qu’il ne pourra pas sortir notre projet suite à l’altercation que j’avais eu avec Samir. Trois pas en avant, deux en arrière, rebelote, c’était incroyable à chaque fois que je touchais mon but du bout des doigts il s’éloignait un peu plus.
J’allais commencer à croire que le rap n’était pas fait pour moi, mais une fois de plus je ne désespèrais pas et repartais de l’avant. À cette même période, une fille de la famille, encore adolescente au prénom de Manelle et qui était dingue de rap m’appellait un jour toute contente :

– J’ai le MSN de Mokless de la scred connexion, je lui ai parlé de toi, il est super gentil…

Alors je l’ajoutais sans rien attendre, même si je l’écoutais depuis de longues années et que je trouvais qu’il était extrêmement talentueux. Quand un soir alors que je jouais à PES sur la Playstation, une fenêtre s’ouvrait, c’était Mokless qui me disait :

– Ça va poto ?

J’étais super content, et nous avions commencé à discuter de tout et de rien, je lui envoyai ma chanson « No comment » et il m’avait complimenté sur le texte en me disant que c’était bien écrit… Venant de sa part, le compliment prenait une autre dimension ! Il me demandait ce que je faisais, je lui disais, et il me proposait de venir d’ici quelque temps passer une soirée play avec ses amis.
Et quelques jours plus tard, je me retrouvais à Pantin, il avait tenu sa promesse, je jouais avec Mokless et ses potes, alors que 5 ans auparavant j’écoutais Mokless avec mes potes !

en toute hypothÈSE (épisode 96)


Mon père qui était très fier que certaines de mes chansons passent sur une radio, mettait le poste au travail sur 94.6, et faisait écouter à ses collègues, lui qui au départ était contre le fait que je me lance dans la musique au détriment de mes études, était finalement quand-même fier de son fils.
Les émissions du jeudi soir continuaient et je faisais gagner des vêtements de la marque « De la balle », je commençais à être à l’aise au micro et Samir avec qui je co-animais me laissait de plus en plus de place. La chanson avec Hamid Bouchnak venait d’être enregistrée, tout allait bien et je venais de rencontrer une salariée d’EMI musique. J’enregistrai toujours des titres avec le groupe « Inclassable » de Clichy-sous-Bois.
Après avoir essuyé plusieurs échecs, tous les voyants semblaient au vert et pourtant le ciel allait s’assombrir une fois encore… Après plusieurs mois à animer une émission, à réaliser mon rêve d’adolescent, patatras, tension avec Samir, on se prend la tête et je décide de quitter l’antenne sur un coup de tête.
Hamid Bouchnak, qui était de la famille du patron d’Only Raï m’appelle et confusément me dit qu’il ne pourra pas sortir notre projet suite à l’altercation que j’avais eu avec Samir. Trois pas en avant, deux en arrière, rebelote, c’était incroyable à chaque fois que je touchais mon but du bout des doigts il s’éloignait un peu plus.
J’allais commencer à croire que le rap n’était pas fait pour moi, mais une fois de plus je ne désespèrais pas et repartais de l’avant. À cette même période, une fille de la famille, encore adolescente au prénom de Manelle et qui était dingue de rap m’appellait un jour toute contente :

– J’ai le MSN de Mokless de la scred connexion, je lui ai parlé de toi, il est super gentil…

Alors je l’ajoutais sans rien attendre, même si je l’écoutais depuis de longues années et que je trouvais qu’il était extrêmement talentueux. Quand un soir alors que je jouais à PES sur la Playstation, une fenêtre s’ouvrait, c’était Mokless qui me disait :

– Ça va poto ?

J’étais super content, et nous avions commencé à discuter de tout et de rien, je lui envoyai ma chanson « No comment » et il m’avait complimenté sur le texte en me disant que c’était bien écrit… Venant de sa part, le compliment prenait une autre dimension ! Il me demandait ce que je faisais, je lui disais, et il me proposait de venir d’ici quelque temps passer une soirée play avec ses amis.
Et quelques jours plus tard, je me retrouvais à Pantin, il avait tenu sa promesse, je jouais avec Mokless et ses potes, alors que 5 ans auparavant j’écoutais Mokless avec mes potes !