En toute hypothèse (épisode 88)

en toute hypothÈSE (épisode 88)


Les jours passaient et je recevais des messages et des appels pour me féliciter de mes passages incessants en radio. Je croisais de plus en plus de monde qui me faisait part de leur étonnement et de leurs encouragements à ne rien lâcher.
J’étais motivé bien plus encore qu’auparavant, une porte s’entrouvait et c’était déjà pour moi un truc de dingue.
Ma grand-mère paternelle que je voyais assez souvent était fière de moi et voulais absolument m’emmener en Algérie avec elle.

Mais comme souvent quand j’avais des jours de vacances c’était le sud, et tout particulièrement la région de Montpellier. Un soir en rentrant chez moi, je trouvais la cousine de mon père et sa fille Éba, content de les voir, on discutait et elle me disait :

– Ah, tu comptes aller dans le sud cet été, bah j’y serai avec une copine, on loue un appartement, viens mon cousin tu seras le bienvenu.

– En fait, je bosse, mais je vais peut-être avoir 4 ou 5 jours.

– Nickel, tiens, mon numéro et tu me rejoins là-bas InshAllah.

– InshAllah, je serai surement avec un pote.

J’attendais d’avoir des jours et j’organisais ça à l’arrache.
La veille du départ, j’appelais un pote de Mitry (Magid), un gars super, bon délire, que je voyais souvent en boîte. Il était 1h30 du matin et je lui demandais s’il était chaud pour partir à 14h pour 4 jours avec moi au Cap d’Agde ! Il était super content et le lendemain après le boulot je passais le chercher et c’était parti pour plus de 800 km.
Rien que sur la route, je n’en pouvais plus, que des blagues, des vannes, des histoires de fous…
Le seul hic c’est que j’avais dormi 4h qu’il n’avait pas le permis et que les derniers kilomètres je m’en souviens encore.
Nous étions partis plus tard que prévu et arrivions à l’adresse de l’appartement de ma cousine et sa copine à plus de minuit trente. J’étais plus qu’épuisé, arrivé à destination je l’appelais et sa voix au téléphone n’était pas très rassurante. Elle descendait et ce qu’elle m’avait dit m’avait scotché :

– Je t’ai un peu menti mon cousin, je suis avec mon copain et son petit garçon.

– heuuuuuuu…

– Et il est pas trop pour…

Il était presque une heure du mat en plein mois d’août, je venais de traverser la France avec 4h de sommeil plus 7h de taf, je me liquifiais…

en toute hypothÈSE (épisode 88)


Les jours passaient et je recevais des messages et des appels pour me féliciter de mes passages incessants en radio. Je croisais de plus en plus de monde qui me faisait part de leur étonnement et de leurs encouragements à ne rien lâcher.
J’étais motivé bien plus encore qu’auparavant, une porte s’entrouvait et c’était déjà pour moi un truc de dingue.
Ma grand-mère paternelle que je voyais assez souvent était fière de moi et voulais absolument m’emmener en Algérie avec elle.

Mais comme souvent quand j’avais des jours de vacances c’était le sud, et tout particulièrement la région de Montpellier. Un soir en rentrant chez moi, je trouvais la cousine de mon père et sa fille Éba, content de les voir, on discutait et elle me disait :

– Ah, tu comptes aller dans le sud cet été, bah j’y serai avec une copine, on loue un appartement, viens mon cousin tu seras le bienvenu.

– En fait, je bosse, mais je vais peut-être avoir 4 ou 5 jours.

– Nickel, tiens, mon numéro et tu me rejoins là-bas InshAllah.

– InshAllah, je serai surement avec un pote.

J’attendais d’avoir des jours et j’organisais ça à l’arrache.
La veille du départ, j’appelais un pote de Mitry (Magid), un gars super, bon délire, que je voyais souvent en boîte. Il était 1h30 du matin et je lui demandais s’il était chaud pour partir à 14h pour 4 jours avec moi au Cap d’Agde ! Il était super content et le lendemain après le boulot je passais le chercher et c’était parti pour plus de 800 km.
Rien que sur la route, je n’en pouvais plus, que des blagues, des vannes, des histoires de fous…
Le seul hic c’est que j’avais dormi 4h qu’il n’avait pas le permis et que les derniers kilomètres je m’en souviens encore.
Nous étions partis plus tard que prévu et arrivions à l’adresse de l’appartement de ma cousine et sa copine à plus de minuit trente. J’étais plus qu’épuisé, arrivé à destination je l’appelais et sa voix au téléphone n’était pas très rassurante. Elle descendait et ce qu’elle m’avait dit m’avait scotché :

– Je t’ai un peu menti mon cousin, je suis avec mon copain et son petit garçon.

– heuuuuuuu…

– Et il est pas trop pour…

Il était presque une heure du mat en plein mois d’août, je venais de traverser la France avec 4h de sommeil plus 7h de taf, je me liquifiais…