en toute hypothÈSE (épisode 85)
Après avoir eu des nouvelles de ma cousine Salima, j’avais des news de sa sœur Malika. Un jour en rentrant chez moi mon père me dit :
« – Ta cousine est venue avec son copain et leur petite fille qui s’appelle Shana, ils t’ont laissé ça ! »
Des cassettes de DJs connus et quelques exemplaires de Gansta Soul (la compilation dont mes potes étaient fans et qu’on écoutait dans les voitures pendant nos soirées galères). Et c’est ainsi que j’apprenais que le mystérieux jeune homme qui faisait cette série d’albums était tout bonnement le compagnon de ma cousine, elle avait laissé son numéro et avait demandé que je reprenne contact avec elle et ce fut ainsi.
En arrivant, ma surprise fut grande quand elle me disait qu’elle était copine avec DJ Poska, Goldfinger et qu’elle connaissait très bien aussi DJ Abdel et Cut Killer.
Elle écoutait mes titres et était sous le charme de mon écriture, ça faisait plaisir de la revoir après tant d’années et elle me disait qu’elle essayerait de m’aider en me donnant quelques touches.
Je commençais à avoir pas mal de titres divers et variés, mais si l’écriture était en train de s’améliorer grandement, mon flow n’evoluait pas tant que ça et je n’arrivais pas à en changer. Je découvrais par la suite que j’avais l’oreille zéro, ce qui est tout le contraire de l’oreille absolue, mais je faisais de mon mieux pour avancer et malgré tout, j’enregistrais des titres les uns à la suite des autres.
Et donc quelques temps après je me retrouvais avec Kost et Goldfinger dans les studios de Skyrock pour le planète rap, double face leur CD qui allait faire un véritable carton.
Wallen était assise devant moi, à chaque pub elle se retournait et on discutait ensemble. A la fin de l’émission, nous étions 3 dans la conversation, donc Wallen, Matt Houston et moi, par pudeur et pour ne pas faire le « relou » je ne leur parlais pas de ce que je faisais, pourtant les deux qui étaient avec moi étaient au top de leurs carrières.
Après une quinzaine de minutes je les saluais, et je repartais comme j’étais venu simplement content d’avoir passé un bon moment en leur compagnie.
Quelques temps plus tard, je rencontrais DJ Poska, allias Terry, qui chaque week-end faisait la tournée de toutes les boîtes de France, donc désormais quand on me disait :
« – Désolé, c’est pas possible ! »
Je répondais toujours :
« – Si, c’est possible, je suis sur la liste des invités. »
J’aimais trop faire ça, des petites vengeances de toutes ces soirées de frustration.