En toute hypothèse (épisode 71)

en toute hypothÈSE (épisode 71)


De retour au bercail, il me fallait un travail dorénavant ! Sans diplôme, je n’avais pas beaucoup d’opportunités qui s’offraient à moi. Dès mon arrivée, j’allais m’inscrire dans les boîtes d’intérim. Finalement, j’avais trouvé assez rapidement, il faut dire que ce n’était pas un boulot très reluisant. Des palettes de cartons de médicaments étaient posées devant nous, nous devions les défilmer, poser les produits sur une chaîne et coller une étiquette sur chaque paquet.
Mais comme on dit, « il n’y a pas de sot métier ».
Et pour couronner le tout, cela se faisait de nuit, dans un entrepôt de produits pharmaceutiques, heureusement que j’étais entouré de très bons camarades. Et puis c’était temporaire puisque j’allais bientôt percer dans le rap…
Justement, Ludo qui avait lui aussi passé des vacances dans le sud venait d’écrire une chanson intitulée « La lumière dans mon cœur ».
Et puisque j’avais un texte qui collait particulièrement, je lui proposais une collaboration, François nous concoctait encore une instrumentale sur mesure, le morceau était assez commercial et avait beaucoup de potentiel pour pouvoir être un tube de l’été.
Nous allions chez mon producteur, qui avait déménagé son studio, dans une immense péniche sur la Seine, sur les quais de St-Cloud. J’allais en studio comme les stars, sauf que moi j’y allais désormais en Renault 19 verte. Le studio était phénoménal, fait dans l’endroit où le bateau était censé se piloter, le cadre était sublime. Au refrain de notre chanson c’était Souhila.
Mais la fois d’après quand je débarquais il me mettais le titre en route, et c’était reparti, l’instru était devenu bancale, il y avait touché dans l’espoir de recevoir des droits de compositeur, j’étais fou furieux et lui faisais part de ma déception, il voulu me rassurer en me disant :

– La semaine prochaine, je vais faire venir le compositeur de Manau.

– C’est pas mon délire Manau.

– Laisse le venir et on verra.

Manau venait de cartonner avec « La Tribu de Dana ». Mais, même si j’étais très attaché à la Bretagne, je ne voulais pas que l’on m’associe à ce groupe.

en toute hypothÈSE (épisode 71)


De retour au bercail, il me fallait un travail dorénavant ! Sans diplôme, je n’avais pas beaucoup d’opportunités qui s’offraient à moi. Dès mon arrivée, j’allais m’inscrire dans les boîtes d’intérim. Finalement, j’avais trouvé assez rapidement, il faut dire que ce n’était pas un boulot très reluisant. Des palettes de cartons de médicaments étaient posées devant nous, nous devions les défilmer, poser les produits sur une chaîne et coller une étiquette sur chaque paquet.
Mais comme on dit, « il n’y a pas de sot métier ».
Et pour couronner le tout, cela se faisait de nuit, dans un entrepôt de produits pharmaceutiques, heureusement que j’étais entouré de très bons camarades. Et puis c’était temporaire puisque j’allais bientôt percer dans le rap…
Justement, Ludo qui avait lui aussi passé des vacances dans le sud venait d’écrire une chanson intitulée « La lumière dans mon cœur ».
Et puisque j’avais un texte qui collait particulièrement, je lui proposais une collaboration, François nous concoctait encore une instrumentale sur mesure, le morceau était assez commercial et avait beaucoup de potentiel pour pouvoir être un tube de l’été.
Nous allions chez mon producteur, qui avait déménagé son studio, dans une immense péniche sur la Seine, sur les quais de St-Cloud. J’allais en studio comme les stars, sauf que moi j’y allais désormais en Renault 19 verte. Le studio était phénoménal, fait dans l’endroit où le bateau était censé se piloter, le cadre était sublime. Au refrain de notre chanson c’était Souhila.
Mais la fois d’après quand je débarquais il me mettais le titre en route, et c’était reparti, l’instru était devenu bancale, il y avait touché dans l’espoir de recevoir des droits de compositeur, j’étais fou furieux et lui faisais part de ma déception, il voulu me rassurer en me disant :

– La semaine prochaine, je vais faire venir le compositeur de Manau.

– C’est pas mon délire Manau.

– Laisse le venir et on verra.

Manau venait de cartonner avec « La Tribu de Dana ». Mais, même si j’étais très attaché à la Bretagne, je ne voulais pas que l’on m’associe à ce groupe.