En toute hypothèse (épisode 70)

en toute hypothÈSE (épisode 70)


Les vacances se poursuivaient et on s’éclatait comme ce jour où à 2 heures du matin Mathieu faisait tomber la serviette de plage de Yohan du balcon, elle atterrissait sur les buissons, le second demanda au premier d’aller la lui chercher, mais il refusait et proposait d’y aller le lendemain au réveil. Alors la serviette de Mathieu fit le même voyage, puis le short de Yohan, s’ensuivait celui de Mathieu, et tout ce qui était à l’un ou l’autre voltigeait dans la résidence ! Moi qui ne devait pas apparaître sur la vidéo, je filmais, une fois la hache de guerre enterrée, ils se décidaient à aller tous deux récupérer leurs biens. J’étais toujours sur le balcon, quand d’un coup j’entendis frapper à la porte d’entrée, c’était le retour de Mathieu, il referma à clef derrière lui, alla à l’armoire de Yohan, attrapait tous ses vêtements et les balançait par la fenêtre, chemises, pantalons, caleçons… Tout y était passé.
Autant vous dire que tout ceci ne s’était pas déroulé dans le calme et que quelques voisins réveillés par notre brouhaha nous enguirlandaient. Alors les nuits suivantes nous les laissions dormir mais allions dans les résidences voisines, en pleine nuit, en short de bain, nous plongeons dans leurs piscines, des grands bruits de bombes et de cris réveillaient tous les habitants des appartements, ils nous menaçaient d’appeler la police, alors nous ne restions pas longtemps et changions de résidence.

Cet été 1999 prenait fin et j’en avais vraiment profité au maximum, je reprenais un train de nuit qui s’arrêtait dans toutes les gares de France…
Quand soudain à un arrêt pas longtemps après mon départ, des jeunes de mon âge montaient à bord, la plupart allait se cacher, dans les compartiments à bagages au dessus des passagers, le train était encore quasiment vide, alors ils y trouvaient de la place, quand d’un coup un casier se rouvrit à nouveau et une voix me disait :

– Oh comment ça va Rabah ?

Choqué de retrouver un cousin de mes cousins croisé à un mariage quelques années auparavant. Une fois les contrôleurs passés, il s’asseyait à mes côtés et nous discutions jusqu’à leur destination qui était Mâcon, en partant il me laissait un numéro :

– Tiens, c’est des copines, elles habitent à Pantin, c’est vers chez toi…

Depuis ce jour-là, je ne l’ai jamais revu.

en toute hypothÈSE (épisode 70)


Les vacances se poursuivaient et on s’éclatait comme ce jour où à 2 heures du matin Mathieu faisait tomber la serviette de plage de Yohan du balcon, elle atterrissait sur les buissons, le second demanda au premier d’aller la lui chercher, mais il refusait et proposait d’y aller le lendemain au réveil. Alors la serviette de Mathieu fit le même voyage, puis le short de Yohan, s’ensuivait celui de Mathieu, et tout ce qui était à l’un ou l’autre voltigeait dans la résidence ! Moi qui ne devait pas apparaître sur la vidéo, je filmais, une fois la hache de guerre enterrée, ils se décidaient à aller tous deux récupérer leurs biens. J’étais toujours sur le balcon, quand d’un coup j’entendis frapper à la porte d’entrée, c’était le retour de Mathieu, il referma à clef derrière lui, alla à l’armoire de Yohan, attrapait tous ses vêtements et les balançait par la fenêtre, chemises, pantalons, caleçons… Tout y était passé.
Autant vous dire que tout ceci ne s’était pas déroulé dans le calme et que quelques voisins réveillés par notre brouhaha nous enguirlandaient. Alors les nuits suivantes nous les laissions dormir mais allions dans les résidences voisines, en pleine nuit, en short de bain, nous plongeons dans leurs piscines, des grands bruits de bombes et de cris réveillaient tous les habitants des appartements, ils nous menaçaient d’appeler la police, alors nous ne restions pas longtemps et changions de résidence.

Cet été 1999 prenait fin et j’en avais vraiment profité au maximum, je reprenais un train de nuit qui s’arrêtait dans toutes les gares de France…
Quand soudain à un arrêt pas longtemps après mon départ, des jeunes de mon âge montaient à bord, la plupart allait se cacher, dans les compartiments à bagages au dessus des passagers, le train était encore quasiment vide, alors ils y trouvaient de la place, quand d’un coup un casier se rouvrit à nouveau et une voix me disait :

– Oh comment ça va Rabah ?

Choqué de retrouver un cousin de mes cousins croisé à un mariage quelques années auparavant. Une fois les contrôleurs passés, il s’asseyait à mes côtés et nous discutions jusqu’à leur destination qui était Mâcon, en partant il me laissait un numéro :

– Tiens, c’est des copines, elles habitent à Pantin, c’est vers chez toi…

Depuis ce jour-là, je ne l’ai jamais revu.