En toute hypothèse (épisode 66)

en toute hypothÈSE (épisode 66)


– Allo, bonjour Madame.

– Bonjour jeune homme.

– Je vous appelle pour réserver un emplacement dans votre camping à partir du 2 juillet pour 3 personnes.

– Non, pas besoin, il y a toujours de la place à cette période, ne vous inquiétez pas.

– Très bien, merci Madame, à bientôt alors.

– À bientôt jeune homme.

Trop content, avec Aziz et un autre copain Samir nous allions nous éclater… On s’était mis d’accord, Angélique (la petite copine d’Aziz) venait aussi en vacances au même endroit avec sa famille, et lui, partagerait son temps entre elle et nous, tout était clair dès le début.
Alors avec sa 306, nous prenions la route, les premières vacances entre potes, on était comme des fous ! 3 semaines au soleil, ça s’annonçait super bien.
Après plus de 850 kilomètres, nous arrivions au Grau d’Agde, à quelques minutes du Cap. Accueillis par un couple qui eut le visage décomposé à notre vue.

– Bonjour, Monsieur, Dame, je vous ai appelés pour réserver il y a quelques semaines.

– Oui, mais il y a un petit souci.

-C’est à dire?

– Nous n’acceptons pas les groupes de jeunes.

– Vous rigolez ?
Vous m’aviez dit, « pas de soucis jeune homme » ! Et je vous avais dit que je serai avec des copains.

– Nous avons eu trop de problèmes avec les jeunes.

…….

Wouahhhhhh, nous avions l’habitude de nous faire recaler des discothèques,
mais là, c’était la honte, recalés d’un camping !! Alors nous ne désespérions pas et allions dans les campings voisins, et pour les 2 suivants nous avions eu aussi des réponses négatives.
Alors pour le quatrième, nous avions pensé à un subterfuge, Aziz avait fait venir Angélique ainsi que sa cousine, et elles allaient réserver pour leurs copains.
Une dame les avait reçues.

– Ok, sans problème, dites à vos copains de rentrer et de s’installer ici, mon mari va arriver pour les recevoir.

Et nous entendions le mari arriver :

– Alors, où sont-ils ?

En disant cela il nous apercevait, son air jovial disparu sur le champ !
Et il se mit à bégayer à moitié :

– Ah mais mais, vous, vous, êtes des jeunes !? Ça ne va pas être possible, on ne prend pas de jeune !

Et là, Aziz péta un câble.

– C’est les jeunes arabes que t’acceptes pas espèce de……………….!!!

Et nous, nous retrouvions sur la plage, sans endroit où loger, avec la fatigue de la route, Aziz me disait :

– Je crois… qu’on va rentrer à Paris.

– Euh, moi perso non !

Je venais d’arriver en vacances, un soleil de malade, un peu d’argent avec moi, je n’avais aucune envie de repartir, quitte à dormir sur la plage.

Angélique et sa famille s’étaient démenés pour nous trouver un camping et quelques heures plus tard, nous nous installions dans le camping municipal de la Tamarissière, une commune juste en face, mais nous étions prévenus, à la première connerie nous serions virés !

en toute hypothÈSE (épisode 66)


– Allo, bonjour Madame.

– Bonjour jeune homme.

– Je vous appelle pour réserver un emplacement dans votre camping à partir du 2 juillet pour 3 personnes.

– Non, pas besoin, il y a toujours de la place à cette période, ne vous inquiétez pas.

– Très bien, merci Madame, à bientôt alors.

– À bientôt jeune homme.

Trop content, avec Aziz et un autre copain Samir nous allions nous éclater… On s’était mis d’accord, Angélique (la petite copine d’Aziz) venait aussi en vacances au même endroit avec sa famille, et lui, partagerait son temps entre elle et nous, tout était clair dès le début.
Alors avec sa 306, nous prenions la route, les premières vacances entre potes, on était comme des fous ! 3 semaines au soleil, ça s’annonçait super bien.
Après plus de 850 kilomètres, nous arrivions au Grau d’Agde, à quelques minutes du Cap. Accueillis par un couple qui eut le visage décomposé à notre vue.

– Bonjour, Monsieur, Dame, je vous ai appelés pour réserver il y a quelques semaines.

– Oui, mais il y a un petit souci.

-C’est à dire?

– Nous n’acceptons pas les groupes de jeunes.

– Vous rigolez ?
Vous m’aviez dit, « pas de soucis jeune homme » ! Et je vous avais dit que je serai avec des copains.

– Nous avons eu trop de problèmes avec les jeunes.

…….

Wouahhhhhh, nous avions l’habitude de nous faire recaler des discothèques,
mais là, c’était la honte, recalés d’un camping !! Alors nous ne désespérions pas et allions dans les campings voisins, et pour les 2 suivants nous avions eu aussi des réponses négatives.
Alors pour le quatrième, nous avions pensé à un subterfuge, Aziz avait fait venir Angélique ainsi que sa cousine, et elles allaient réserver pour leurs copains.
Une dame les avait reçues.

– Ok, sans problème, dites à vos copains de rentrer et de s’installer ici, mon mari va arriver pour les recevoir.

Et nous entendions le mari arriver :

– Alors, où sont-ils ?

En disant cela il nous apercevait, son air jovial disparu sur le champ !
Et il se mit à bégayer à moitié :

– Ah mais mais, vous, vous, êtes des jeunes !? Ça ne va pas être possible, on ne prend pas de jeune !

Et là, Aziz péta un câble.

– C’est les jeunes arabes que t’acceptes pas espèce de……………….!!!

Et nous, nous retrouvions sur la plage, sans endroit où loger, avec la fatigue de la route, Aziz me disait :

– Je crois… qu’on va rentrer à Paris.

– Euh, moi perso non !

Je venais d’arriver en vacances, un soleil de malade, un peu d’argent avec moi, je n’avais aucune envie de repartir, quitte à dormir sur la plage.

Angélique et sa famille s’étaient démenés pour nous trouver un camping et quelques heures plus tard, nous nous installions dans le camping municipal de la Tamarissière, une commune juste en face, mais nous étions prévenus, à la première connerie nous serions virés !