En toute hypothèse (épisode 62)

en toute hypothÈSE (épisode 62)


Depuis quelques jours, j’avais quitté mon chantier de Bercy Expo, pour aller travailler sur celui de mon père. C’était dans le 91, donc c’est avec lui que je partais tous les matins, à peine je montais dans le camion que je m’assoupissais, 1h de route plus tard nous arrivions sur les lieux.
De mes deux ans de CAP, c’est les seules fois où j’avais fais un peu de plomberie, j’aidais à fixer les lavabos, changer les baignoires et les WC, nous réabilitions toute une cité de Quincy-sous-Sénart, et j’apprenais à souder.
C’était beaucoup plus cool pour moi avec mon père en chef de chantier, notre relation était très saine et les gars prenaient soin de moi pour faire plaisir à leur supérieur. Je pense que deux années à faire ce que j’ai fait sur ce chantier, m’aurait énormément motivé à continuer dans cette voie.
Mais j’avais malheureusement mis une croix dessus.
Au niveau de la musique, je continuais à écrire sans cesse et à faire un nombre de chanson incalculable, je m’ouvrais à beaucoup de thèmes, comme les dangers de l’alcool ou de la cigarette, le sort de personnes et surtout d’enfants condamnés à vivre à l’hôpital, j’ai le souvenir d’une phrase de ce titre :

« C’est encore pire qu’une prison puisqu’ils ont même pas la santé »

Un jeu de mot, qui aujourd’hui je dois l’avouer n’était même pas fait exprès, c’est bien plus tard que je m’en étais aperçu.
Mes potes squattaient de plus en plus, souvent je me retrouvais chez moi avec des personnes que je n’avais jamais vu auparavant, des copains de copains, de leurs familles…
C’est à peu près au même moment que j’ai fait la connaissance de Souhila, par l’intermédiaire de Ludo, on cherchait une chanteuse pour nos refrains, il m’avait parlé d’elle et donc c’est tout naturellement que nous collaborions.
J’aimais vraiment cette époque, où tout se faisait simplement, les instrus personnalisés par François, des rappeurs, une chanteuse et ma vie professionnelle qui s’améliorait.
Les week-ends, on sortait souvent avec Aziz, boîte de nuit à Meaux, le « Canal » quand on se faisait recaler de l »Antares ».
Et pour les soirs où nous ne rentrions nulle part il y avait souvent le « Mirabilis », que l’on surnommait le « Miserabilis » qui était aussi grand que ma chambre, on se retrouvait un peu tous là bas, c’était devenu un peu notre quartier général.
Avec Aziz nous parlions de plus en plus de nos vacances d’été, qui cette fois ne se passeraient pas en Bretagne.

en toute hypothÈSE (épisode 62)


Depuis quelques jours, j’avais quitté mon chantier de Bercy Expo, pour aller travailler sur celui de mon père. C’était dans le 91, donc c’est avec lui que je partais tous les matins, à peine je montais dans le camion que je m’assoupissais, 1h de route plus tard nous arrivions sur les lieux.
De mes deux ans de CAP, c’est les seules fois où j’avais fais un peu de plomberie, j’aidais à fixer les lavabos, changer les baignoires et les WC, nous réabilitions toute une cité de Quincy-sous-Sénart, et j’apprenais à souder.
C’était beaucoup plus cool pour moi avec mon père en chef de chantier, notre relation était très saine et les gars prenaient soin de moi pour faire plaisir à leur supérieur. Je pense que deux années à faire ce que j’ai fait sur ce chantier, m’aurait énormément motivé à continuer dans cette voie.
Mais j’avais malheureusement mis une croix dessus.
Au niveau de la musique, je continuais à écrire sans cesse et à faire un nombre de chanson incalculable, je m’ouvrais à beaucoup de thèmes, comme les dangers de l’alcool ou de la cigarette, le sort de personnes et surtout d’enfants condamnés à vivre à l’hôpital, j’ai le souvenir d’une phrase de ce titre :

« C’est encore pire qu’une prison puisqu’ils ont même pas la santé »

Un jeu de mot, qui aujourd’hui je dois l’avouer n’était même pas fait exprès, c’est bien plus tard que je m’en étais aperçu.
Mes potes squattaient de plus en plus, souvent je me retrouvais chez moi avec des personnes que je n’avais jamais vu auparavant, des copains de copains, de leurs familles…
C’est à peu près au même moment que j’ai fait la connaissance de Souhila, par l’intermédiaire de Ludo, on cherchait une chanteuse pour nos refrains, il m’avait parlé d’elle et donc c’est tout naturellement que nous collaborions.
J’aimais vraiment cette époque, où tout se faisait simplement, les instrus personnalisés par François, des rappeurs, une chanteuse et ma vie professionnelle qui s’améliorait.
Les week-ends, on sortait souvent avec Aziz, boîte de nuit à Meaux, le « Canal » quand on se faisait recaler de l »Antares ».
Et pour les soirs où nous ne rentrions nulle part il y avait souvent le « Mirabilis », que l’on surnommait le « Miserabilis » qui était aussi grand que ma chambre, on se retrouvait un peu tous là bas, c’était devenu un peu notre quartier général.
Avec Aziz nous parlions de plus en plus de nos vacances d’été, qui cette fois ne se passeraient pas en Bretagne.