En toute hypothèse (épisode 53)

en toute hypothÈSE (épisode 53)


Après les jours passés, avec une semaine au soleil et une coupe du monde en poche, la routine allait reprendre ses droits, je me retrouvais seul à la maison, mes parents, frère et sœur étaient répartis aussitôt pour la Bretagne. Mes journées c’était le tour de France où chaque jour ils attrapaient des coureurs dopés… Finalement, je continuais à bosser mais la vraie galère du chantier. Le chef lui était en vacances et donc depuis fin juin, je ne l’avais pas revu. Je rentrais du boulot et j’étais seul, au début c’était plutôt cool mais au bout d’un moment ça devenait assez pesant. Alors comme j’étais en contact avec Angélique, une copine d’un village d’à côté qui était au collège avec moi, souvent j’allais la voir et nous discutions pendant des heures.
Ces 3 semaines furent longues, très longues, et fin juillet, j’avais de nouveau des vacances, alors avec Aziz, nous avions décidés d’aller en Bretagne, chez mon oncle Ben.
Nous avions pris le train et nous avions débarqué à Morlaix, dans le but de passer de bonnes vacances.
Mais à Morlaix, si tu n’as pas de voiture, c’est un peu comme dans mon village…
Donc, chaque soir, nous errions dans les rues du centre-ville, assis sur un banc, très souvent, on discutait et étions interrompu sans cesse par des voitures qui s’arrêtaient à côté de nous et tous nous demandait :

– Hey, les gars, vous n’auriez pas du shit ?

Si bien qu’à force, à chaque voiture qui freinait devant nous et dès que la fenêtre s’ouvrait, nous anticipions et leur répondions en chœur :

– Non, on n’a pas de shit !!!

Un mercredi soir, un pote de mon oncle nous déposait devant une discothèque, la soi-disant branchée du moment, son nom était « l’éléphant ».
Il était pratiquement minuit et le parking était désert. Donc, avec Aziz, nous hésitions à rentrer.
Chaque voiture qui arrivait, rentrait sur le parking et repartait, d’un coup la porte de la boîte s’ouvrait, le videur mais pas un videur de Paris, un videur du Finistère et tout ce que ça comporte, nous interpellait :

– Les gars, si vous voulez rentrer c’est maintenant !

Donc nous sommes rentrés, et dedans il y avait, le barman, le videur, le DJ, Aziz et Rabah.
Nous avions regretté aussitôt, mais c’était trop tard !
Environ 30 minutes plus tard, un groupe de jeunes arrivait, deux d’entre eux avaient des casques, j’allais les voir et leur demandais :

– Hey, les gars, lequel de vous me dépose à Morlaix ? Je lui donne 10 francs pour l’essence.

Un d’eux était d’accord, mais Aziz lui voulait encore rester, le pauvre garçon à cru que j’allais le laisser conduire son scooter en état d’ébriété, je conduisais donc et arrivais à bon port.
Environ 1 heure après moi, mon pote rentrait, il rigolait, je lui demandais pourquoi :

– T’es un ouf, tu rigoles tout seul !

– Je suis rentré avec le deuxième mec en scooter, il est tombé en panne et comme celui qui t’a emmené nous suivait, j’ai laissé l’autre pousser son scoot et je suis rentré avec ton gars…

Le videur avec qui nous avions discuté, nous avait dit :

– Faut venir samedi, vous allez kiffer, c’est blindé le week-end.

Donc, le samedi suivant, avec mon oncle et Aziz, nous allions à « l’éléphant ».

Le même videur nous ouvrait et là nous disais, un peu gêné.

– Je peux pas vous laisser entrer, mon patron n’est pas d’accord !

Je ne connaissais pas Aziz comme ça mais là, il s’était lâché, en criant et faisant de grands gestes.

– Tu diras à ton patron…. ……. …… …….Et toi…… …. …… ….. Tu as compris ………………………..

en toute hypothÈSE (épisode 53)


Après les jours passés, avec une semaine au soleil et une coupe du monde en poche, la routine allait reprendre ses droits, je me retrouvais seul à la maison, mes parents, frère et sœur étaient répartis aussitôt pour la Bretagne. Mes journées c’était le tour de France où chaque jour ils attrapaient des coureurs dopés… Finalement, je continuais à bosser mais la vraie galère du chantier. Le chef lui était en vacances et donc depuis fin juin, je ne l’avais pas revu. Je rentrais du boulot et j’étais seul, au début c’était plutôt cool mais au bout d’un moment ça devenait assez pesant. Alors comme j’étais en contact avec Angélique, une copine d’un village d’à côté qui était au collège avec moi, souvent j’allais la voir et nous discutions pendant des heures.
Ces 3 semaines furent longues, très longues, et fin juillet, j’avais de nouveau des vacances, alors avec Aziz, nous avions décidés d’aller en Bretagne, chez mon oncle Ben.
Nous avions pris le train et nous avions débarqué à Morlaix, dans le but de passer de bonnes vacances.
Mais à Morlaix, si tu n’as pas de voiture, c’est un peu comme dans mon village…
Donc, chaque soir, nous errions dans les rues du centre-ville, assis sur un banc, très souvent, on discutait et étions interrompu sans cesse par des voitures qui s’arrêtaient à côté de nous et tous nous demandait :

– Hey, les gars, vous n’auriez pas du shit ?

Si bien qu’à force, à chaque voiture qui freinait devant nous et dès que la fenêtre s’ouvrait, nous anticipions et leur répondions en chœur :

– Non, on n’a pas de shit !!!

Un mercredi soir, un pote de mon oncle nous déposait devant une discothèque, la soi-disant branchée du moment, son nom était « l’éléphant ».
Il était pratiquement minuit et le parking était désert. Donc, avec Aziz, nous hésitions à rentrer.
Chaque voiture qui arrivait, rentrait sur le parking et repartait, d’un coup la porte de la boîte s’ouvrait, le videur mais pas un videur de Paris, un videur du Finistère et tout ce que ça comporte, nous interpellait :

– Les gars, si vous voulez rentrer c’est maintenant !

Donc nous sommes rentrés, et dedans il y avait, le barman, le videur, le DJ, Aziz et Rabah.
Nous avions regretté aussitôt, mais c’était trop tard !
Environ 30 minutes plus tard, un groupe de jeunes arrivait, deux d’entre eux avaient des casques, j’allais les voir et leur demandais :

– Hey, les gars, lequel de vous me dépose à Morlaix ? Je lui donne 10 francs pour l’essence.

Un d’eux était d’accord, mais Aziz lui voulait encore rester, le pauvre garçon à cru que j’allais le laisser conduire son scooter en état d’ébriété, je conduisais donc et arrivais à bon port.
Environ 1 heure après moi, mon pote rentrait, il rigolait, je lui demandais pourquoi :

– T’es un ouf, tu rigoles tout seul !

– Je suis rentré avec le deuxième mec en scooter, il est tombé en panne et comme celui qui t’a emmené nous suivait, j’ai laissé l’autre pousser son scoot et je suis rentré avec ton gars…

Le videur avec qui nous avions discuté, nous avait dit :

– Faut venir samedi, vous allez kiffer, c’est blindé le week-end.

Donc, le samedi suivant, avec mon oncle et Aziz, nous allions à « l’éléphant ».

Le même videur nous ouvrait et là nous disais, un peu gêné.

– Je peux pas vous laisser entrer, mon patron n’est pas d’accord !

Je ne connaissais pas Aziz comme ça mais là, il s’était lâché, en criant et faisant de grands gestes.

– Tu diras à ton patron…. ……. …… …….Et toi…… …. …… ….. Tu as compris ………………………..