En toute hypothèse (épisode 52)

en toute hypothÈSE (épisode 52)


Je venais de fêter mes 17 printemps et François me faisait de plus en plus d’instrumentales, je n’arrêtais plus d’écrire, chaque papier qui trainait, je lui laissais une trace d’encre. Ça faisait environ 3 ans que j’avais commencé et j’avais déjà écrit des dizaines de chansons, de textes, de freestyles, je mangeais rap, je dormais rap et je vivais rap.
Ça commençait à s’améliorer vraiment, les textes étaient de plus en plus carrés et les rimes s’étaient bien affûtées.

« Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi penser,
Mon cerveau part de travers, par deux voix je suis offensé,
Je suis pas l’homme à double esprits mais mon esprit se dédouble,
Je suis piégé en haute mer et je navigue en eaux troubles. ».

C’était un des refrains, d’une de mes chansons phare, je visais à faire un album, j’accumulais les titres mais plus j’en écrivais et plus j’en supprimais d’autres.
J’étais dans une période très productive, partout où je pouvais prendre le micro, je n’hésitais pas à le faire.
Fin juin, j’en finissais presque avec le chantier de Roissy et ses galères, mis à part me bousiller la santé, cette année-là ne m’avait rien apporté si ce n’est l’expérience et le fait que je n’accepterais plus jamais d’être traité ainsi.
Début juillet, nous partions une semaine à Majorque aux Baléares, à deux familles, celle de Djelali et la mienne.
Nous étions en 1998 et la demi-finale de la coupe du monde de football, nous la vivions dans la salle TV de l’hôtel.
Avec mon petit cousin Radouane, nous étions souvent sur le terrain de foot, et je sais pas ce qui m’arrivait mais je jouais super bien chaque jour, on nous appelait les frères Zizou.
Une superbe semaine, soleil, piscine, petite crique, le rêve…
Et très souvent, le soir avec Radouane, un écouteur chacun, nous écoutions « la magie des premiers jours » d’Oxmo Puccino et K-reen.
Et oui, nous étions des loveurs !
Après cette semaine fantastique, il fallait profiter de cette finale de coupe du monde, nous étions à Claye, avec mon nouveau super pote Aziz. Nous étions le 12 juillet 1998, et la maman d’Aziz, nous déposait à la gare de Mitry-Claye, nous étions 6 copains entassés dans une Citroën AX ! Quand nous étions arrivés à la gare, tout le monde rigolait, serrés comme des sardines, mais super moment de rigolade.
On prenait le RER B et nous allions en direction de l’hôtel de ville de Paris.
Sur le trajet, le match avait commencé, quelqu’un avait crié :

– Buuuuuuutttttttt de Zidaneeeeee !!

Je crois que le RER avait failli dérailler ! Un boucan d’enfer, tout le monde avait le sourire. Arrivés à destination, nous avions regardé le match sur écran géant, puis comme tout le monde, étions allés sur les Champs-Elysées, c’était merveilleux, une ambiance de malade, tout le monde se prenait dans les bras, s’embrassait.

– On est champion du monde !!!!

en toute hypothÈSE (épisode 52)


Je venais de fêter mes 17 printemps et François me faisait de plus en plus d’instrumentales, je n’arrêtais plus d’écrire, chaque papier qui trainait, je lui laissais une trace d’encre. Ça faisait environ 3 ans que j’avais commencé et j’avais déjà écrit des dizaines de chansons, de textes, de freestyles, je mangeais rap, je dormais rap et je vivais rap.
Ça commençait à s’améliorer vraiment, les textes étaient de plus en plus carrés et les rimes s’étaient bien affûtées.

« Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi penser,
Mon cerveau part de travers, par deux voix je suis offensé,
Je suis pas l’homme à double esprits mais mon esprit se dédouble,
Je suis piégé en haute mer et je navigue en eaux troubles. ».

C’était un des refrains, d’une de mes chansons phare, je visais à faire un album, j’accumulais les titres mais plus j’en écrivais et plus j’en supprimais d’autres.
J’étais dans une période très productive, partout où je pouvais prendre le micro, je n’hésitais pas à le faire.
Fin juin, j’en finissais presque avec le chantier de Roissy et ses galères, mis à part me bousiller la santé, cette année-là ne m’avait rien apporté si ce n’est l’expérience et le fait que je n’accepterais plus jamais d’être traité ainsi.
Début juillet, nous partions une semaine à Majorque aux Baléares, à deux familles, celle de Djelali et la mienne.
Nous étions en 1998 et la demi-finale de la coupe du monde de football, nous la vivions dans la salle TV de l’hôtel.
Avec mon petit cousin Radouane, nous étions souvent sur le terrain de foot, et je sais pas ce qui m’arrivait mais je jouais super bien chaque jour, on nous appelait les frères Zizou.
Une superbe semaine, soleil, piscine, petite crique, le rêve…
Et très souvent, le soir avec Radouane, un écouteur chacun, nous écoutions « la magie des premiers jours » d’Oxmo Puccino et K-reen.
Et oui, nous étions des loveurs !
Après cette semaine fantastique, il fallait profiter de cette finale de coupe du monde, nous étions à Claye, avec mon nouveau super pote Aziz. Nous étions le 12 juillet 1998, et la maman d’Aziz, nous déposait à la gare de Mitry-Claye, nous étions 6 copains entassés dans une Citroën AX ! Quand nous étions arrivés à la gare, tout le monde rigolait, serrés comme des sardines, mais super moment de rigolade.
On prenait le RER B et nous allions en direction de l’hôtel de ville de Paris.
Sur le trajet, le match avait commencé, quelqu’un avait crié :

– Buuuuuuutttttttt de Zidaneeeeee !!

Je crois que le RER avait failli dérailler ! Un boucan d’enfer, tout le monde avait le sourire. Arrivés à destination, nous avions regardé le match sur écran géant, puis comme tout le monde, étions allés sur les Champs-Elysées, c’était merveilleux, une ambiance de malade, tout le monde se prenait dans les bras, s’embrassait.

– On est champion du monde !!!!