en toute hypothÈSE (épisode 50)
Le mois de décembre arrivait et on faisait, cette année-là, encore appel à moi pour le téléthon. Cette fois-là, ça se passait à Gressy, le village bourgeois des alentours. Alors je chantais mes nouveaux titres et les gens avaient apprécié, je me sentais de plus en plus à l’aise dans l’exercice. Des camarades du collège venaient m’encourager, et avec mes passages radios sur Skyrock, on parlait un peu de moi ! Si bien qu’un jour, alors que je venais de rencontrer de nouvelles personnes devant une soirée, j’entendais un gars dire :
-Il commence à y avoir des bons rappeurs dans le coin, j’en ai entendu un l’autre fois, Hypotez il s’appelle, franchement bien !
Je l’interceptais.
– Tu es sérieux ?
– Oui, j’ai bien kiffé !
– Bah, c’est moi Hypotez !
Ça m’avait fait super plaisir, il ne me connaissait pas et avait apprécié ce que je faisais.
Et malgré tout, une fois de plus, je repartais au travail en étant désemparé ! Le Ramadan cette année-là tombait en hiver et j’ai ce souvenir, où j’étais sur le toit du terminal que l’on construisait, le ventre vide, je remontais les outils à 13h, il faisait -5 degrés, j’étais gelé, je m’asseyais à côté de Ludo, une épaule contre un poteau, il était 13h30, je m’assoupissais dans le vent glacial…
Puis à 16h45 Ludo m’interpellait :
– Rabah, ramasse les outils, on rentre !
Il m’avait laissé faire une sieste dans le froid, le ventre vide, ça partait d’une superbe attention, il voulait faire preuve de gentillesse et de compassion mais je pense que j’aurai pu faire une hypothermie.
Hypotez en hypothermie, on aurait été dans le thème.
en toute hypothÈSE (épisode 50)
Le mois de décembre arrivait et on faisait, cette année-là, encore appel à moi pour le téléthon. Cette fois-là, ça se passait à Gressy, le village bourgeois des alentours. Alors je chantais mes nouveaux titres et les gens avaient apprécié, je me sentais de plus en plus à l’aise dans l’exercice. Des camarades du collège venaient m’encourager, et avec mes passages radios sur Skyrock, on parlait un peu de moi ! Si bien qu’un jour, alors que je venais de rencontrer de nouvelles personnes devant une soirée, j’entendais un gars dire :
-Il commence à y avoir des bons rappeurs dans le coin, j’en ai entendu un l’autre fois, Hypotez il s’appelle, franchement bien !
Je l’interceptais.
– Tu es sérieux ?
– Oui, j’ai bien kiffé !
– Bah, c’est moi Hypotez !
Ça m’avait fait super plaisir, il ne me connaissait pas et avait apprécié ce que je faisais.
Et malgré tout, une fois de plus, je repartais au travail en étant désemparé ! Le Ramadan cette année-là tombait en hiver et j’ai ce souvenir, où j’étais sur le toit du terminal que l’on construisait, le ventre vide, je remontais les outils à 13h, il faisait -5 degrés, j’étais gelé, je m’asseyais à côté de Ludo, une épaule contre un poteau, il était 13h30, je m’assoupissais dans le vent glacial…
Puis à 16h45 Ludo m’interpellait :
– Rabah, ramasse les outils, on rentre !
Il m’avait laissé faire une sieste dans le froid, le ventre vide, ça partait d’une superbe attention, il voulait faire preuve de gentillesse et de compassion mais je pense que j’aurai pu faire une hypothermie.
Hypotez en hypothermie, on aurait été dans le thème.