En toute hypothèse (épisode 49)

en toute hypothÈSE (épisode 49)


J’aménageais le sous-sol, de mieux en mieux et j’avais même fait venir des graffeurs des alentours pour me faire un gros graff « hypotez production », je n’étais pas encore un rappeur confirmé et je me voyais déjà producteur.
Mon père m’avait donné l’autorisation de faire cet immense dessin sur un mur de 7 mètres de long sur toute la hauteur, avec écrit en petit à côté « smala action nocturne ». De nouveau, notre groupe n’avait pas survécu mais nous décidions cette fois de faire un « possi », sorte de groupe réunissant rappeurs solos et groupes des alentours.
Je commençais à m’acheter un peu de matériel, j’avais installé des canapés, ranger avec des rideaux tous les outils de mon père, parfois nous nous retrouvions à une quinzaine de rappeurs prenant le micro les uns après les autres.

« Quand je repense à l’état du micro à la fin de la journée, heureusement qu’il n’y avait pas de virus transmissible par les postillons à l’époque ».

Une fois, j’avais organisé un sport-concert, j’avais fait venir mes potes de Claye-Souilly, nous étions allés à Juilly, faire un tournoi de basket, puis nous retournions chez moi prendre le micro afin que chacun puisse lâcher son meilleur freestyle.
Mes deux vies étaient tellement différentes, celle de la semaine où je rentrais épuisé, contrarié, et celle du week-end où je me mettais dans la peau du rappeur qui allait bientôt réussir… Depuis plusieurs mois, j’écoutais en boucle « l’école du micro d’argent » de mon groupe préféré IAM.

Mais aussi NTM, Raggasonic, Assassin, et bien-sûr TONTON DAVID !

en toute hypothÈSE (épisode 49)


J’aménageais le sous-sol, de mieux en mieux et j’avais même fait venir des graffeurs des alentours pour me faire un gros graff « hypotez production », je n’étais pas encore un rappeur confirmé et je me voyais déjà producteur.
Mon père m’avait donné l’autorisation de faire cet immense dessin sur un mur de 7 mètres de long sur toute la hauteur, avec écrit en petit à côté « smala action nocturne ». De nouveau, notre groupe n’avait pas survécu mais nous décidions cette fois de faire un « possi », sorte de groupe réunissant rappeurs solos et groupes des alentours.
Je commençais à m’acheter un peu de matériel, j’avais installé des canapés, ranger avec des rideaux tous les outils de mon père, parfois nous nous retrouvions à une quinzaine de rappeurs prenant le micro les uns après les autres.

« Quand je repense à l’état du micro à la fin de la journée, heureusement qu’il n’y avait pas de virus transmissible par les postillons à l’époque ».

Une fois, j’avais organisé un sport-concert, j’avais fait venir mes potes de Claye-Souilly, nous étions allés à Juilly, faire un tournoi de basket, puis nous retournions chez moi prendre le micro afin que chacun puisse lâcher son meilleur freestyle.
Mes deux vies étaient tellement différentes, celle de la semaine où je rentrais épuisé, contrarié, et celle du week-end où je me mettais dans la peau du rappeur qui allait bientôt réussir… Depuis plusieurs mois, j’écoutais en boucle « l’école du micro d’argent » de mon groupe préféré IAM.

Mais aussi NTM, Raggasonic, Assassin, et bien-sûr TONTON DAVID !