en toute hypothÈSE (épisode 47)
François m’avait fait graver 50 CD, avec mes deux titres et me les avait gentiment ramenés à la maison. Pour la pochette, j’avais découpé des lettres, dans les journaux pour écrire « avec HYPOTEZ », et il y avait ajouté la photo d’une enceinte. Un travail artisanal, avec les moyens du bord… Le son sur les disques était d’une grande qualité, j’étais au top ! Pour moi, j’avais fait un grand pas dans la musique.
Mais pour l’heure, septembre arrivait à grand pas et la réalité me rattrapait très rapidement.
3 septembre 1997, je me rendais en booster, sur l’aéroport de Roissy. Préalablement on m’avait fait un badge, et j’arrivais avec sur le chantier où l’on faisait les présentations :
– Je m’appelle Rabah, je suis le nouvel apprenti.
– Ok, moi c’est Philippe, le chef de chantier !
– Tiens Mimoune, prends le jeune là, et allez démonter les toilettes du chantier du deuxième étage !!!
J’arrivais en tant qu’apprenti pour apprendre un métier, devenir plombier, et cet enfoiré m’envoyait démonter des toilettes dégueulasses !
Je ne comprenais pas pourquoi il m’avait si mal reçu, pourquoi vouloir me dégoûter dès le premier jour ?
Il m’avait à peine dit bonjour, qu’il m’envoyait au casse-pipe.
Ça sera un mystère pendant plusieurs mois, alors avec Mimoune, nous avions fait ce qui nous était demandé ! A midi, je sortais ma gamelle, qu’on réchauffait au bain-marie,
« Quand j’écris, je me rends compte, que j’ai pas vécu des choses de mon époque par moment, les portes plumes en CP et là la gamelle en 1997… »
Nous étions dans l’algeco réfectoire, qui était collé à l’algeco vestiaire.
Nous retournions à 13h sur le chantier, je portais les outils avec Ludo, qui faisait office de chef d’équipe. Lui était plutôt sympa et compatissant.
Il passait des tuyaux et me demandait de préparer du plâtre pour reboucher derrière lui, ce que je faisais, c’était déjà mieux que ma mission ingrate du matin.
Vu que j’avais pour habitude de me coucher tard, l’après-midi me semblait interminable.
À 17h, je retrouvais ma liberté et repartais en scooter à la maison.
Écoeuré par cette première journée, tout ce qui était positif c’est qu’à la fin du mois je toucherai un petit salaire, mais pour le reste, une très mauvaise expérience, et ce n’était que le début…
en toute hypothÈSE (épisode 47)
François m’avait fait graver 50 CD, avec mes deux titres et me les avait gentiment ramenés à la maison. Pour la pochette, j’avais découpé des lettres, dans les journaux pour écrire « avec HYPOTEZ », et il y avait ajouté la photo d’une enceinte. Un travail artisanal, avec les moyens du bord… Le son sur les disques était d’une grande qualité, j’étais au top ! Pour moi, j’avais fait un grand pas dans la musique.
Mais pour l’heure, septembre arrivait à grand pas et la réalité me rattrapait très rapidement.
3 septembre 1997, je me rendais en booster, sur l’aéroport de Roissy. Préalablement on m’avait fait un badge, et j’arrivais avec sur le chantier où l’on faisait les présentations :
– Je m’appelle Rabah, je suis le nouvel apprenti.
– Ok, moi c’est Philippe, le chef de chantier !
– Tiens Mimoune, prends le jeune là, et allez démonter les toilettes du chantier du deuxième étage !!!
J’arrivais en tant qu’apprenti pour apprendre un métier, devenir plombier, et cet enfoiré m’envoyait démonter des toilettes dégueulasses !
Je ne comprenais pas pourquoi il m’avait si mal reçu, pourquoi vouloir me dégoûter dès le premier jour ?
Il m’avait à peine dit bonjour, qu’il m’envoyait au casse-pipe.
Ça sera un mystère pendant plusieurs mois, alors avec Mimoune, nous avions fait ce qui nous était demandé ! A midi, je sortais ma gamelle, qu’on réchauffait au bain-marie,
« Quand j’écris, je me rends compte, que j’ai pas vécu des choses de mon époque par moment, les portes plumes en CP et là la gamelle en 1997… »
Nous étions dans l’algeco réfectoire, qui était collé à l’algeco vestiaire.
Nous retournions à 13h sur le chantier, je portais les outils avec Ludo, qui faisait office de chef d’équipe. Lui était plutôt sympa et compatissant.
Il passait des tuyaux et me demandait de préparer du plâtre pour reboucher derrière lui, ce que je faisais, c’était déjà mieux que ma mission ingrate du matin.
Vu que j’avais pour habitude de me coucher tard, l’après-midi me semblait interminable.
À 17h, je retrouvais ma liberté et repartais en scooter à la maison.
Écoeuré par cette première journée, tout ce qui était positif c’est qu’à la fin du mois je toucherai un petit salaire, mais pour le reste, une très mauvaise expérience, et ce n’était que le début…