En toute hypothèse (épisode 46)

en toute hypothÈSE (épisode 46)


Fin de 3ème, la star du rap arrivait en booster en cours, pour le brevet des collèges.
Et au moment de le garer, derrière  moi pas de cartable sur mon dos, pas de sac, l’arrivée du touriste faisait grand bruit dans la classe.

– T’es sérieux Rabah ? Tu as oublié ton sac ?

– J’te jure, passe-moi une règle et un stylo stp.

Fallait que ça arrive ce jour-là, c’était incroyable, je ne faisais pas le malin, même si je savais que de toute façon les résultats étaient joués d’avance ! A la récré tout le monde en parlait, même s’il n’y avait que nous les 3èmes ! J’avais rempli ce que je pouvais et de toute manière, ça n’aurait pas pu venir sans révision et sans travail annuel.
Donc avec la conseillère d’orientation, nous avions décidé, même si en vrai je n’avais rien décidé et qu’elle me faisait comprendre que ça serait ça et rien d’autre, que j’allais faire un bon CAP plomberie en alternance, et que d’après elle je ne méritais que ça… Mais vu que c’était le métier de mon père, ça tombait très bien !
A peine dit ça à mon paternel, que j’avais rdv dans sa boîte avec le DRH pour un entretien.

– Bonjour jeune homme, alors, où vous voyez vous dans 10 ans ?

– A l’Olympia !

– Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n’y a pas écrit maison de disques à l’entrée là !

« Je l’avais scotché, j’en rigole encore »

Finalement, vu que mon père était dans la boîte, c’était un entretien de formalité.
Je me disais que j’avais encore deux mois de vacances et que je verrai bien à la rentrée.
Les journées estivales étaient là et comme souvent nous allions en Bretagne, même si ce n’était pas les Maldives, j’aimais beaucoup y aller, retrouver ben, mon oncle, Lydie, mes tantes, mes cousins et cousines.
On se faisait toujours de superbes soirées, et les paysages étaient magnifiques, faits de rochers, de maisons en granit, et toits en ardoise. J’aimais vraiment y être, même si à 16 ans, je me disais que je ne reviendrai plus ici en famille, je songeais déjà aux vacances entre copains…
Avec moi, toujours une feuille et un stylo, je n’avais toujours qu’une idée en tête, et vous devez savoir laquelle était-ce !

 

en toute hypothÈSE (épisode 46)


Fin de 3ème, la star du rap arrivait en booster en cours, pour le brevet des collèges.
Et au moment de le garer, derrière  moi pas de cartable sur mon dos, pas de sac, l’arrivée du touriste faisait grand bruit dans la classe.

– T’es sérieux Rabah ? Tu as oublié ton sac ?

– J’te jure, passe-moi une règle et un stylo stp.

Fallait que ça arrive ce jour-là, c’était incroyable, je ne faisais pas le malin, même si je savais que de toute façon les résultats étaient joués d’avance ! A la récré tout le monde en parlait, même s’il n’y avait que nous les 3èmes ! J’avais rempli ce que je pouvais et de toute manière, ça n’aurait pas pu venir sans révision et sans travail annuel.
Donc avec la conseillère d’orientation, nous avions décidé, même si en vrai je n’avais rien décidé et qu’elle me faisait comprendre que ça serait ça et rien d’autre, que j’allais faire un bon CAP plomberie en alternance, et que d’après elle je ne méritais que ça… Mais vu que c’était le métier de mon père, ça tombait très bien !
A peine dit ça à mon paternel, que j’avais rdv dans sa boîte avec le DRH pour un entretien.

– Bonjour jeune homme, alors, où vous voyez vous dans 10 ans ?

– A l’Olympia !

– Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il n’y a pas écrit maison de disques à l’entrée là !

« Je l’avais scotché, j’en rigole encore »

Finalement, vu que mon père était dans la boîte, c’était un entretien de formalité.
Je me disais que j’avais encore deux mois de vacances et que je verrai bien à la rentrée.
Les journées estivales étaient là et comme souvent nous allions en Bretagne, même si ce n’était pas les Maldives, j’aimais beaucoup y aller, retrouver ben, mon oncle, Lydie, mes tantes, mes cousins et cousines.
On se faisait toujours de superbes soirées, et les paysages étaient magnifiques, faits de rochers, de maisons en granit, et toits en ardoise. J’aimais vraiment y être, même si à 16 ans, je me disais que je ne reviendrai plus ici en famille, je songeais déjà aux vacances entre copains…
Avec moi, toujours une feuille et un stylo, je n’avais toujours qu’une idée en tête, et vous devez savoir laquelle était-ce !