En toute hypothèse (épisode 44)

en toute hypothÈSE (épisode 44)


Il y avait un nouveau au village, son prénom était Franck, je ne l’avais pas invité à mon anniversaire pour lui souhaiter la bienvenue comme l’avait fait Geoffrey à mon égard, mais j’avais été à sa rencontre, pour ne pas le laisser seul. Nous avions sympathisé, et de temps à autre on se voyait, le maire avait pour une fois fait un geste pour la jeunesse, il nous avait fait installer un panier de basket, sur le terrain de l’ancienne école, qui était fermée depuis bien longtemps.
Alors avec les quelques copains, nous allions souvent jouer là-bas, c’était une attraction pour nous.

« Ça m’avait rappelé que les paniers de basket du city-stade de mon quartier à Rosny étaient restés en place 24h, heureusement qu’ils n’avaient pas pu bouger les cages de foot. »

Alors un après-midi avec Franck nous étions allés jouer, et il y avait des jours où aucun tir ne rentrait, et celui-ci était un de ceux-là.
Nous faisions des « un contre un », shoot à 2 points à côté, à 3 points encore pire, même tout proche du panier rien ne rentrait, et lui, enchaînait les points, ça m’énervait de plus en plus, pas le fait de perdre, mais que je n’arrivais à rien comparé à d’habitude.
Il me saluait, il devait rentrer chez lui, pour dîner.

– Allez Rabah, sans rancune, à plus.

Je me retrouvais tout seul face à ce panier de malheur, je shootais, à côté, une fois, deux fois, 10 fois, mais que m’arrivait-il ?
Le panier n’était pas aux normes, donc moins haut que les vrais.
D’un coup, j’attrapais la balle, partais d’au moins dix mètres, je m’élançais, et dans ma tête je me disais :
Tu vas voir si je ne vais pas marquer !!!

Un smash d’une rare violence ! Le panneau se décrocha d’un côté et vint en plein dans ma tête, l’angle pointu sur mon crâne… Je me retrouvais projeté au sol, le visage en sang, je mettais ma main au-dessus de mon front, et sentais gicler du sang. Je me relevais sonné, mais je ne pouvais pas me permettre de perdre beaucoup de sang. Je me dépêchais de rentrer chez moi, cinq minutes de marche ça pouvait pas être bien loin vu la taille du village ! La porte était fermée à clef, je frappais. Ma sœur qui n’avait que 12 ans m’ouvrit et poussa un cri, le même que dans les films d’horreurs.
Personne chez moi pour m’emmener à l’hôpital, ma sœur était partie prévenir un voisin qui 3 minutes après était là avec sa voiture pour m’emmener à Meaux.
Ça m’avait manqué, cette odeur des urgences.

Après une heure je ressortais avec 5 points de suture.

en toute hypothÈSE (épisode 44)


Il y avait un nouveau au village, son prénom était Franck, je ne l’avais pas invité à mon anniversaire pour lui souhaiter la bienvenue comme l’avait fait Geoffrey à mon égard, mais j’avais été à sa rencontre, pour ne pas le laisser seul. Nous avions sympathisé, et de temps à autre on se voyait, le maire avait pour une fois fait un geste pour la jeunesse, il nous avait fait installer un panier de basket, sur le terrain de l’ancienne école, qui était fermée depuis bien longtemps.
Alors avec les quelques copains, nous allions souvent jouer là-bas, c’était une attraction pour nous.

« Ça m’avait rappelé que les paniers de basket du city-stade de mon quartier à Rosny étaient restés en place 24h, heureusement qu’ils n’avaient pas pu bouger les cages de foot. »

Alors un après-midi avec Franck nous étions allés jouer, et il y avait des jours où aucun tir ne rentrait, et celui-ci était un de ceux-là.
Nous faisions des « un contre un », shoot à 2 points à côté, à 3 points encore pire, même tout proche du panier rien ne rentrait, et lui, enchaînait les points, ça m’énervait de plus en plus, pas le fait de perdre, mais que je n’arrivais à rien comparé à d’habitude.
Il me saluait, il devait rentrer chez lui, pour dîner.

– Allez Rabah, sans rancune, à plus.

Je me retrouvais tout seul face à ce panier de malheur, je shootais, à côté, une fois, deux fois, 10 fois, mais que m’arrivait-il ?
Le panier n’était pas aux normes, donc moins haut que les vrais.
D’un coup, j’attrapais la balle, partais d’au moins dix mètres, je m’élançais, et dans ma tête je me disais :
Tu vas voir si je ne vais pas marquer !!!

Un smash d’une rare violence ! Le panneau se décrocha d’un côté et vint en plein dans ma tête, l’angle pointu sur mon crâne… Je me retrouvais projeté au sol, le visage en sang, je mettais ma main au-dessus de mon front, et sentais gicler du sang. Je me relevais sonné, mais je ne pouvais pas me permettre de perdre beaucoup de sang. Je me dépêchais de rentrer chez moi, cinq minutes de marche ça pouvait pas être bien loin vu la taille du village ! La porte était fermée à clef, je frappais. Ma sœur qui n’avait que 12 ans m’ouvrit et poussa un cri, le même que dans les films d’horreurs.
Personne chez moi pour m’emmener à l’hôpital, ma sœur était partie prévenir un voisin qui 3 minutes après était là avec sa voiture pour m’emmener à Meaux.
Ça m’avait manqué, cette odeur des urgences.

Après une heure je ressortais avec 5 points de suture.