Geoffrey venait me voir, plein d’entrain…

« – Salut Rabah, j’ai une trop bonne nouvelle, François, le copain de ma sœur, je lui ai fait écouter tes sons et il m’a dit que si tu voulais il pourrait te faire des instrus.

– Genre qui n’existe pas, que pour moi ?

– Ouais c’est bien ça !

– T’es sérieux ?

– Mais oui, il a un groupe de funk avec ses potes mais il m’a dit qu’avec son matériel il pourrait te faire des instrus rap !

– Wouahhhhhh c’est un truc de malade Geoffrey, merci, t’as assuré !!! »

Et c’est comme cela que j’avais rencontré François, rares sont les personnes aussi douces, et agréables que lui et pourtant j’en ai rencontré du monde dans ma vie…

– Salut Rabah, je te fais ça dans les jours qui viennent, et tu me diras ce que tu en penses, ok ?

– Bien-sûr, déjà merci beaucoup de vouloir faire ça pour moi.

– C’est avec plaisir.

Et deux semaines plus tard, il venait me voir avec deux instrumentales, j’étais comme un dingue !!!.
C’était pas possible de les trouver ailleurs, elles étaient faites pour moi.

– Entraine toi dessus et dans quelques temps, j’aurai peut-être une surprise pour toi.

Voilà ce que me disait François avec un grand sourire, il savait qu’il m’avait fait plaisir plus que de raison, mais qu’il pourrait encore faire mieux. Alors durant les semaines suivantes, j’avais écrit deux chansons, le premier thème était, une soirée que nous avions faites à Bois Fleuri avec la GANGRÈNE et le second, une histoire qui s’était passée à Rosny, où un voisin avait tiré au fusil sur un grand de la cité.
Je retournais voir mon nouvel ami François, pour lui dire que j’avais fini d’écrire.
Et là, attendant de voir ma réaction, il me dit :

« – Tu sais Rabah, je travaille dans un studio d’enregistrement et samedi prochain si tu n’es pas occupé, je t’emmènerai enregistrer tes deux chansons. »

Il m’avait laissé sans voix, comment cette personne que je ne connaissais pas plus que ça il y avait quelques mois, venait de travailler sur deux titres pour moi et là avec sa voiture, sur son temps, allait m’emmener en studio et gratuitement.
Je connaissais la famille de Geoffrey, aussi bien sa mère que sa sœur Ann qui était d’une extrême gentillesse. Et là, il y avait François, qui venait me faire un super cadeau.

Et donc ce fameux samedi arrivait, comme prévu il venait me chercher, et nous allions sur Paris, il ouvrit le studio, et là j’étais émerveillé, immense table de mixage, des machines de partout et une cabine avec un micro professionnel. Je m’installais et commençais à poser mes textes, je m’en souviens comme si c’était hier. Plus je kiffais et plus François avait le sourire, nos deux titres étaient enregistrés avec une qualité pro, et moi, je me prenais à rêver de carrière.