en toute hypothÈSE (épisode 27)
A vrai dire nous n’étions pas seulement deux enfants au village, il y avait John, Jean-Guillaume et Julien qui étaient de quelques années nos aînés, Vincent qui avait environ deux ans de moins et aussi Romain que l’on ne voyait pas beaucoup mais qui vivait aussi dans notre commune.
J’avais quitté une ville du 93 où il commençait à y avoir des bagarres entre cités et je me retrouvais au milieu de la guerre des boutons, pas du tout les mêmes préoccupations. Embrouilles et réconciliations se succédaient.
Assez impartial et pas habitué aux divisions, je m’entendais avec tout le monde.
Un jour, Jean-Guillaume m’embarqua avec lui :
– Viens on va dans le village d’à côté, il y a un squat dans une maison abandonnée.
Enfin un peu de mouvement pensais-je !
Nous étions entrés et il y avait du monde dissimulé un peu partout dans la maison, je me collais à une table, passais ma main à l’endroit où il devait se trouver un tiroir, je senti un petit objet je le mis dans ma poche et en repartant je le montrais à mon pote.
– Rabah, c’est du shit que t’as pris !!!!
Ça me fait sourire en y repensant, je le lui avais donné, et lui avais dit d’essayer de le vendre, et que s’il y arrivait, de me donner une part, et c’est ce qu’il avait fait.
A Rosny, je buvais du champagne, dans le 77 je vendais du shit… .
Donc, je commençais à m’acclimater à ma nouvelle vie, j’avais eu une petite chaîne hi-fi avec cd, radio et cassette. Et le titre de cette époque était Mister Lover Man de Shabba Ranks.
Et à chaque fois qu’une fille montait dans le car pendant le ramassage scolaire, elle me regardait et me disait :
– Mister lover mannn : Rabahhhh !
Je pigeais rien, mais j’aimais bien.
en toute hypothÈSE (épisode 27)
A vrai dire nous n’étions pas seulement deux enfants au village, il y avait John, Jean-Guillaume et Julien qui étaient de quelques années nos aînés, Vincent qui avait environ deux ans de moins et aussi Romain que l’on ne voyait pas beaucoup mais qui vivait aussi dans notre commune.
J’avais quitté une ville du 93 où il commençait à y avoir des bagarres entre cités et je me retrouvais au milieu de la guerre des boutons, pas du tout les mêmes préoccupations. Embrouilles et réconciliations se succédaient.
Assez impartial et pas habitué aux divisions, je m’entendais avec tout le monde.
Un jour, Jean-Guillaume m’embarqua avec lui :
– Viens on va dans le village d’à côté, il y a un squat dans une maison abandonnée.
Enfin un peu de mouvement pensais-je !
Nous étions entrés et il y avait du monde dissimulé un peu partout dans la maison, je me collais à une table, passais ma main à l’endroit où il devait se trouver un tiroir, je senti un petit objet je le mis dans ma poche et en repartant je le montrais à mon pote.
– Rabah, c’est du shit que t’as pris !!!!
Ça me fait sourire en y repensant, je le lui avais donné, et lui avais dit d’essayer de le vendre, et que s’il y arrivait, de me donner une part, et c’est ce qu’il avait fait.
A Rosny, je buvais du champagne, dans le 77 je vendais du shit… .
Donc, je commençais à m’acclimater à ma nouvelle vie, j’avais eu une petite chaîne hi-fi avec cd, radio et cassette. Et le titre de cette époque était Mister Lover Man de Shabba Ranks.
Et à chaque fois qu’une fille montait dans le car pendant le ramassage scolaire, elle me regardait et me disait :
– Mister lover mannn : Rabahhhh !
Je pigeais rien, mais j’aimais bien.