En toute hypothèse (épisode 138)

en toute hypothÈSE (épisode 138)


Cela faisait un moment que je n’avais pas eu à faire à la police, et ça ne pouvait pas durer plus longtemps. Alors un samedi après-midi au volant de mon utilitaire Kangoo et dans le fin fond du 77, j’arrivais à un rond-point où les gendarmes faisaient beaucoup de contrôles, je me mettais sur le bas-côté, je n’avais pratiquement pas de papier sur moi, hormis une carte grise, mais en l’ouvrant je m’apercevais qu’elle était barrée et au nom de l’ancien propriétaire, je ne comprenais plus rien, alors je la lui tendais en lui disant que je ne comprenais pas pourquoi j’avais cet exemplaire.

– Mais la voiture est à votre nom ?

J’avais un trou de mémoire.

– Ba, je crois que oui, il me semble, enfin…
– Et votre permis ? Et assurance ?
– J’ai le permis, je suis assuré, mais je n’ai rien sur moi. Désolé Monsieur.
– Je vais vérifier.

Il revenait en me félicitant pour mes 12 points, me disait que la voiture était bien assurée, mais il me tendait un éthylotest…

– Je vais vous demander de souffler Monsieur.

J’explosais de rire… Je soufflais, jusqu’à ce qu’il me tapote sur l’épaule pour arrêter.

– Vous riez parce que vous ne buvez pas ?
– Tout à fait, jamais. – Très bien Monsieur, vous pouvez y aller. Bonne journée.
– Merci, bonne journée également.

Et c’est quelques jours plus tard que je retrouvais la carte grise à mon nom dans les papiers du contrôle technique, mais à ce jour je ne sais toujours pas comment j’ai pu me retrouver avec les deux exemplaires.
Le lundi au travail (parce que je continuais parallèlement) j’étais interpellé par Alex (un agent de sûreté, que j’aimais beaucoup), j’arrive souvent à ressentir quand les gens ont un bon cœur, et lui, c’était le cas.

– Rabah, alors tu as fait de nouvelles chansons ?
– Ah non, ça fait longtemps que j’ai arrêté. Maintenant je fais ça…

Et je lui montrais des photos de mes expositions, de mes toiles… et lui, me montrait son Instagram, avec les clips vidéos qu’il réalisait.
Je prenais son numéro et on discutait à savoir si l’on pourrait travailler ensemble.
Et c’est exactement ce que nous faisions à peine 10 jours plus tard, il venait avec son matériel et nous enregistrions une vidéo de deux toiles que je réalisais devant son objectif.
Puis le rdv était donné à Villeparisis pour capturer : l’accrochage, l’atelier avec les jeunes et bien sûr le vernissage.

en toute hypothÈSE (épisode 138)


Cela faisait un moment que je n’avais pas eu à faire à la police, et ça ne pouvait pas durer plus longtemps. Alors un samedi après-midi au volant de mon utilitaire Kangoo et dans le fin fond du 77, j’arrivais à un rond-point où les gendarmes faisaient beaucoup de contrôles, je me mettais sur le bas-côté, je n’avais pratiquement pas de papier sur moi, hormis une carte grise, mais en l’ouvrant je m’apercevais qu’elle était barrée et au nom de l’ancien propriétaire, je ne comprenais plus rien, alors je la lui tendais en lui disant que je ne comprenais pas pourquoi j’avais cet exemplaire.

– Mais la voiture est à votre nom ?

J’avais un trou de mémoire.

– Ba, je crois que oui, il me semble, enfin…
– Et votre permis ? Et assurance ?
– J’ai le permis, je suis assuré, mais je n’ai rien sur moi. Désolé Monsieur.
– Je vais vérifier.

Il revenait en me félicitant pour mes 12 points, me disait que la voiture était bien assurée, mais il me tendait un éthylotest…

– Je vais vous demander de souffler Monsieur.

J’explosais de rire… Je soufflais, jusqu’à ce qu’il me tapote sur l’épaule pour arrêter.

– Vous riez parce que vous ne buvez pas ?
– Tout à fait, jamais. – Très bien Monsieur, vous pouvez y aller. Bonne journée.
– Merci, bonne journée également.

Et c’est quelques jours plus tard que je retrouvais la carte grise à mon nom dans les papiers du contrôle technique, mais à ce jour je ne sais toujours pas comment j’ai pu me retrouver avec les deux exemplaires.
Le lundi au travail (parce que je continuais parallèlement) j’étais interpellé par Alex (un agent de sûreté, que j’aimais beaucoup), j’arrive souvent à ressentir quand les gens ont un bon cœur, et lui, c’était le cas.

– Rabah, alors tu as fait de nouvelles chansons ?
– Ah non, ça fait longtemps que j’ai arrêté. Maintenant je fais ça…

Et je lui montrais des photos de mes expositions, de mes toiles… et lui, me montrait son Instagram, avec les clips vidéos qu’il réalisait.
Je prenais son numéro et on discutait à savoir si l’on pourrait travailler ensemble.
Et c’est exactement ce que nous faisions à peine 10 jours plus tard, il venait avec son matériel et nous enregistrions une vidéo de deux toiles que je réalisais devant son objectif.
Puis le rdv était donné à Villeparisis pour capturer : l’accrochage, l’atelier avec les jeunes et bien sûr le vernissage.

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