Quelques mois auparavant, j’avais livré un climatiseur à un monsieur près de Paris, et dans la discussion il me disait qu’il travaillait chez RTL…. Moi, RTL, ça me parlait beaucoup, c’est la radio que j’écoutais la semaine avec « Les Grosses Têtes » et tous les week-ends avec l’émission « Confidentiel ». Je lui disais que le présentateur était vraiment très fort, alors pendant que je branchais sa climatisation il prenait son téléphone, et d’un coup je l’entendais :
– Allô, Jean-Alphonse, je suis avec quelqu’un qui écoute beaucoup ton émission…..
Tiens, je te le passe.
Alors je parlais avec l’animateur que j’écoutais depuis plusieurs mois, il me remerciait et me disait que je devrais écouter sa deuxième émission « L’Heure du Crime » qu’il avait repris après « Jacques Pradel ». Quelques jours plus tard, nous prenions contact sur internet et j’eu une idée, une toile se créait seule dans ma tête avec écrit « L’Heure du Crime », un Scotch avec écrit « Confidentiel », puis du rouge pour le sang des empreintes….
Alors j’allais acheter une toile, et je créais ce qui venait d’arriver dans mes pensées.
L’animateur était très occupé, j’allais la déposer à l’accueil de la radio, et dès le lendemain Jean-Alphonse postait une photo avec la toile à la main, me remerciant.
J’étais très content, déjà parce qu’il avait apprécié l’œuvre et surtout qu’il avait pris le temps de faire ce cliché et de le partager.
Les semaines suivantes, il « likait » des photos de mes expositions en me félicitant, et un jour il m’invita à participer à l’émission « L’Heure du Crime ». Cela faisait désormais plusieurs mois que j’étais devenu accroc à ce rdv de 14h30.
Rdv pris, je préparais deux toiles, une pour lui remercier de cette invitation et une autre pour « Les Grosses Têtes » en me disant que l’on ne sait jamais.
J’arrivais à la radio, une des plus grandes de France, ce n’était pas mon cagibi d’Only Raï…
Je patientais et d’un coup Laurent Ruquier apparaissait devant moi, il partait, était pressé, je lui disais que j’avais une œuvre pour lui, il s’était excusé à plusieurs reprises, avait beaucoup de rdv et ne pouvait pas la prendre avec lui, mais il me remerciait encore et était désolé.
Jean-Alphonse venait me récupérer et l’émission n’allait pas trop tarder, il m’envoyait avec un employé dans le bureau de Laurent Ruquier pour déposer le tableau.
Et l’émission commençait, moi qui pensais que certains passages étaient enregistrés, j’étais bluffé, tout en direct, je savais ce qu’était d’animer une émission de radio mais là, nous étions dans une autre sphère.
En repartant il me disait que j’étais le bienvenu et que je pourrais revenir quand je le voudrais, une grande bienveillance et une expérience mémorable pour moi.