En toute hypothèse (épisode 127)

en toute hypothÈSE (épisode 127)


Je savais que ça allait arriver un jour, et le moment était venu. Ma cousine Salima m’appelait très énervée, Maïssane déconnait à l’école, problème de comportement et exclusion pour quelques jours. Alors je me rendais auprès d’elle, m’asseyais tout proche.

– Qu’est ce qui se passe ma grande ?

Tout en pouffant de rire :

– Rien Tonton, tranquille…
– Il n’y a pas de problème ?
– Non, rien du tout !
– C’est pas ton père le problème ?

Et soudainement, elle passait du rire aux larmes.
De gros sanglots qui me brisaient le coeur… choupinette, fallait que j’arrange ses bobos. Je récupérais le numéro de téléphone de son père et je lui expliquais qui j’étais, à ma grande surprise, il nous fixait un rdv le dimanche suivant à son domicile pour le déjeuner.
Ma poupée était soulagée et en même temps très anxieuse, elle l’avait vu pour la dernière fois il y avait pas mal d’années et avait besoin de le voir dans ce moment crucial qu’est l’adolescence…

Le jour arrivait, je passais récupérer Maïssane et nous allions chez son père.

Dans la voiture :

– J’ai peur Tonton…
– Je suis là et c’est ton père, s’il nous a dit de venir, c’est qu’il sera content de te voir…

La porte s’ouvrait, il m’embrassait comme un frère et juste après moi il prenait Maïssane dans ses bras et lui disait :

– Benti (ma fille en arabe).

Moment d’émotions pour nous tous, mais peu de temps après, Maïssane allait avec ses demi-sœurs dans la chambre.
Après avoir fait connaissance avec le papa, je lui disais que j’étais venu pour que Maïssane passe du temps avec lui.
Alors, elle nous a rejoint et a échangé avec son paternel, sur l’école, sur sa vie…
Je voyais dans les yeux de ma petite protégée des réponses qu’elle était venue chercher. Après un après-midi fort en émotions, ils nous fallait repartir, il nous raccompagnait au parking, mais avant d’arriver à la voiture, je leur disais qu’ils avaient sûrement des choses à se dire. J’allais m’asseoir au volant, mais regardais dans mon rétroviseur et je vis une scène qui me m’était en joie. Il l’enlaçait pour lui dire au-revoir.
Maïssane me rejoignait dans la voiture.
Je lui lançais un :
– Ça va tonton ?
Et là, c’était le retour des sanglots, mais pour une raison tout autre qu’il y avait quelques jours.
Après cet épisode, elle redevenait une bonne élève, et j’étais heureux de la voir délivrée de ce poids.

en toute hypothÈSE (épisode 127)


Je savais que ça allait arriver un jour, et le moment était venu. Ma cousine Salima m’appelait très énervée, Maïssane déconnait à l’école, problème de comportement et exclusion pour quelques jours. Alors je me rendais auprès d’elle, m’asseyais tout proche.

– Qu’est ce qui se passe ma grande ?

Tout en pouffant de rire :

– Rien Tonton, tranquille…
– Il n’y a pas de problème ?
– Non, rien du tout !
– C’est pas ton père le problème ?

Et soudainement, elle passait du rire aux larmes.
De gros sanglots qui me brisaient le coeur… choupinette, fallait que j’arrange ses bobos. Je récupérais le numéro de téléphone de son père et je lui expliquais qui j’étais, à ma grande surprise, il nous fixait un rdv le dimanche suivant à son domicile pour le déjeuner.
Ma poupée était soulagée et en même temps très anxieuse, elle l’avait vu pour la dernière fois il y avait pas mal d’années et avait besoin de le voir dans ce moment crucial qu’est l’adolescence…

Le jour arrivait, je passais récupérer Maïssane et nous allions chez son père.

Dans la voiture :

– J’ai peur Tonton…
– Je suis là et c’est ton père, s’il nous a dit de venir, c’est qu’il sera content de te voir…

La porte s’ouvrait, il m’embrassait comme un frère et juste après moi il prenait Maïssane dans ses bras et lui disait :

– Benti (ma fille en arabe).

Moment d’émotions pour nous tous, mais peu de temps après, Maïssane allait avec ses demi-sœurs dans la chambre.
Après avoir fait connaissance avec le papa, je lui disais que j’étais venu pour que Maïssane passe du temps avec lui.
Alors, elle nous a rejoint et a échangé avec son paternel, sur l’école, sur sa vie…
Je voyais dans les yeux de ma petite protégée des réponses qu’elle était venue chercher. Après un après-midi fort en émotions, ils nous fallait repartir, il nous raccompagnait au parking, mais avant d’arriver à la voiture, je leur disais qu’ils avaient sûrement des choses à se dire. J’allais m’asseoir au volant, mais regardais dans mon rétroviseur et je vis une scène qui me m’était en joie. Il l’enlaçait pour lui dire au-revoir.
Maïssane me rejoignait dans la voiture.
Je lui lançais un :
– Ça va tonton ?
Et là, c’était le retour des sanglots, mais pour une raison tout autre qu’il y avait quelques jours.
Après cet épisode, elle redevenait une bonne élève, et j’étais heureux de la voir délivrée de ce poids.