En toute hypothèse (épisode 124)

en toute hypothÈSE (épisode 124)


Quand je sais que j’ai raison, on peut m’entendre à des kilomètres à la ronde, mais quand nous sommes en tort il est préférable de nous faire tout petit.
J’avais passé la soirée chez mes parents et je rentrais chez moi aux alentours des 2 heures du matin, après une journée de boulot, j’étais vraiment fatigué et sur le chemin du retour à quelques encablures de mon domicile, un chauffeur du dimanche était devant moi et me rendait dingue, il pilait pour rien, accélérait, pilait, accélérait….
Je montais en température et la fatigue aidant, au feu rouge suivant il me fallait le doubler.
Il était si tard que je ne pensais pas du tout à la scène qui allait se dérouler.
J’étais derrière lui, le feu passait au vert, ni une ni deux, le pied au plancher, je le doublais en plein carrefour, mais à peine passé le carrefour, je tournais la tête à droite et voyais une voiture de police, dans un renfoncement. « Wouahhh, c’est ma soirée » m’étais-je dit. J’avais tout de suite compris, qu’ils allaient arriver… eux n’avaient pas encore démarré, que j’étais déjà arrêté. Pour ne pas perdre du temps à faire semblant, avant qu’ils arrivent à ma hauteur, j’avais déjà préparé mes papiers. Le policier qui arrivait à ma portière avait un sourire, il était surpris de la situation.
– Bonsoir Monsieur !
– Bonsoir.
– Alors, que vous arrive-t-il ? (Toujours avec un petit rictus.)
– Voilà, je suis exténué et la personne devant, me rendait dingue à piler, accélérer, piler…..
– Très bien, j’arrive.

Il partait avec mes papiers.

J’avais doublé dans un carrefour, en ville, à fond et m’étais rabattu sur une ligne blanche, j’étais bon pour la perpétuité.

Il revenait :
– Monsieur, vous n’avez pas changé l’adresse de votre carte grise, ça devait être fait depuis des années…
– C’est vrai Monsieur.

Il me rendait mes papiers, toujours avec un air, très gentil, et me disait :

– Allez vous reposer et faites attention la prochaine fois.

C’était incroyable, rien, pas une seule amende, et un mot gentil à la fin, comme quoi, le comportement des gens dépend souvent du nôtre, même si je sais que dans la même situation avec un autre policier ça aurait pu très mal se terminer pour moi.

en toute hypothÈSE (épisode 124)


Quand je sais que j’ai raison, on peut m’entendre à des kilomètres à la ronde, mais quand nous sommes en tort il est préférable de nous faire tout petit.
J’avais passé la soirée chez mes parents et je rentrais chez moi aux alentours des 2 heures du matin, après une journée de boulot, j’étais vraiment fatigué et sur le chemin du retour à quelques encablures de mon domicile, un chauffeur du dimanche était devant moi et me rendait dingue, il pilait pour rien, accélérait, pilait, accélérait….
Je montais en température et la fatigue aidant, au feu rouge suivant il me fallait le doubler.
Il était si tard que je ne pensais pas du tout à la scène qui allait se dérouler.
J’étais derrière lui, le feu passait au vert, ni une ni deux, le pied au plancher, je le doublais en plein carrefour, mais à peine passé le carrefour, je tournais la tête à droite et voyais une voiture de police, dans un renfoncement. « Wouahhh, c’est ma soirée » m’étais-je dit. J’avais tout de suite compris, qu’ils allaient arriver… eux n’avaient pas encore démarré, que j’étais déjà arrêté. Pour ne pas perdre du temps à faire semblant, avant qu’ils arrivent à ma hauteur, j’avais déjà préparé mes papiers. Le policier qui arrivait à ma portière avait un sourire, il était surpris de la situation.
– Bonsoir Monsieur !
– Bonsoir.
– Alors, que vous arrive-t-il ? (Toujours avec un petit rictus.)
– Voilà, je suis exténué et la personne devant, me rendait dingue à piler, accélérer, piler…..
– Très bien, j’arrive.

Il partait avec mes papiers.

J’avais doublé dans un carrefour, en ville, à fond et m’étais rabattu sur une ligne blanche, j’étais bon pour la perpétuité.

Il revenait :
– Monsieur, vous n’avez pas changé l’adresse de votre carte grise, ça devait être fait depuis des années…
– C’est vrai Monsieur.

Il me rendait mes papiers, toujours avec un air, très gentil, et me disait :

– Allez vous reposer et faites attention la prochaine fois.

C’était incroyable, rien, pas une seule amende, et un mot gentil à la fin, comme quoi, le comportement des gens dépend souvent du nôtre, même si je sais que dans la même situation avec un autre policier ça aurait pu très mal se terminer pour moi.