En toute hypothèse (épisode 123)

en toute hypothÈSE (épisode 123)


Le retour en région parisienne fut difficile, mais pas le choix ! Au boulot, chez Servair donc, j’étais passé du service « prestations : dressage de plateaux repas » au « magasin général ». L’ambiance était plutôt bonne et moins stressante pour moi et aussi et surtout moins éreintante. Je passais de 4h du matin à 8h, le jour et la nuit et c’est le cas de le dire. Nous allions avoir au sein du magasin une nouvelle mission, décartonner tous les produits pour les autres services. Alors une zone était mise en place et nous pouvions chacun apporter notre pierre à l’édifice pour l’améliorer. C’est ainsi que je rédigeais une dizaine « d’idées déclics » c’était un système mis en place afin de nous faire participer à l’élaboration de notre entreprise.
C’est donc tout bonnement que j’étais convié à une réunion pour leur parler de mes projets et savoir si mes petites idées étaient viables ou pas.
J’arrivais à la réunion où j’étais le seul employé des services sur le terrain, tout le reste c’était les chefs de service, des employés du service hygiène ainsi que sécurité au travail et autres, et bien sûr deux personnes qui présidaient cette réunion. Ils étaient une quinzaine et moi au milieu de tous à expliquer mes idées, alors certes, je savais que pour certaines ce n’était pas vraiment la nouvelle du siècle mais 6 sur 10 étaient plutôt très intéressantes. Mais là où ma tête a vrillé c’est quand en face de moi, deux chefs de services, rigolaient, se moquaient, mais la chose qu’ils ne savaient pas, c’est que malheureusement je peux suivre deux conversations à la fois. J’ai bien dit malheureusement parce que c’est malgré moi et que c’est souvent désagréable car je manque de concentration avec mon interlocuteur.
Une fois terminé d’énoncer toutes mes idées, je me levais et disais en m’adressant à la dame que j’allais devoir partir :

– Très bien Rabah, merci à vous d’avoir participé, c’est très gentil.

– Attendez svp, avant de partir, j’ai quelque chose à dire.

– On vous écoute.

– Moi, je ne suis pas un clown !

– Qui a dit ça ?

– En face de moi, les deux messieurs là (en les pointant du doigt), se moquaient des idées, rigolaient, en gros ils se foutaient de moi !

– Ah, vraiment désolée Monsieur ce n’est pas le but.

– Je comprends et vous n’y êtes pour rien, mais si nous sommes reçus comme ça dans vos réunions, ça ne m’étonne pas qu’aujourd’hui j’étais le seul et je pense d’ailleurs que je ne reviendrai pas.

Toute la salle était éberluée, bouche bée… Je me dirigeais vers la porte de sortie et je rajoutais pour conclure :

– Et je ne suis pas de nature susceptible ! Je vous souhaite une bonne journée…

Je redescendais dans mon service, racontais ça à mon chef d’équipe et c’était l’heure pour moi de rentrer chez moi.
Le lendemain matin alors que j’étais en compagnie d’Hervé, le responsable de la réunion, voulais me voir seul à seul.

Hervé :

– Tu vas te faire tuer.

Je partais confiant :

– Au contraire ouais !

Un peu éloigné de mon poste de travail :

– Monsieur, je tiens vraiment à m’excuser auprès de vous pour la mésaventure d’hier, en tout cas, vous leur en avez mis plein la tête et nous leur en avons rajouté une couche à votre départ, encore désolé et bonne journée Rabah.

– Merci également.

Voilà, il y avait un point final à cette histoire, j’étais satisfait de moi.

en toute hypothÈSE (épisode 123)


Le retour en région parisienne fut difficile, mais pas le choix ! Au boulot, chez Servair donc, j’étais passé du service « prestations : dressage de plateaux repas » au « magasin général ». L’ambiance était plutôt bonne et moins stressante pour moi et aussi et surtout moins éreintante. Je passais de 4h du matin à 8h, le jour et la nuit et c’est le cas de le dire. Nous allions avoir au sein du magasin une nouvelle mission, décartonner tous les produits pour les autres services. Alors une zone était mise en place et nous pouvions chacun apporter notre pierre à l’édifice pour l’améliorer. C’est ainsi que je rédigeais une dizaine « d’idées déclics » c’était un système mis en place afin de nous faire participer à l’élaboration de notre entreprise.
C’est donc tout bonnement que j’étais convié à une réunion pour leur parler de mes projets et savoir si mes petites idées étaient viables ou pas.
J’arrivais à la réunion où j’étais le seul employé des services sur le terrain, tout le reste c’était les chefs de service, des employés du service hygiène ainsi que sécurité au travail et autres, et bien sûr deux personnes qui présidaient cette réunion. Ils étaient une quinzaine et moi au milieu de tous à expliquer mes idées, alors certes, je savais que pour certaines ce n’était pas vraiment la nouvelle du siècle mais 6 sur 10 étaient plutôt très intéressantes. Mais là où ma tête a vrillé c’est quand en face de moi, deux chefs de services, rigolaient, se moquaient, mais la chose qu’ils ne savaient pas, c’est que malheureusement je peux suivre deux conversations à la fois. J’ai bien dit malheureusement parce que c’est malgré moi et que c’est souvent désagréable car je manque de concentration avec mon interlocuteur.
Une fois terminé d’énoncer toutes mes idées, je me levais et disais en m’adressant à la dame que j’allais devoir partir :

– Très bien Rabah, merci à vous d’avoir participé, c’est très gentil.

– Attendez svp, avant de partir, j’ai quelque chose à dire.

– On vous écoute.

– Moi, je ne suis pas un clown !

– Qui a dit ça ?

– En face de moi, les deux messieurs là (en les pointant du doigt), se moquaient des idées, rigolaient, en gros ils se foutaient de moi !

– Ah, vraiment désolée Monsieur ce n’est pas le but.

– Je comprends et vous n’y êtes pour rien, mais si nous sommes reçus comme ça dans vos réunions, ça ne m’étonne pas qu’aujourd’hui j’étais le seul et je pense d’ailleurs que je ne reviendrai pas.

Toute la salle était éberluée, bouche bée… Je me dirigeais vers la porte de sortie et je rajoutais pour conclure :

– Et je ne suis pas de nature susceptible ! Je vous souhaite une bonne journée…

Je redescendais dans mon service, racontais ça à mon chef d’équipe et c’était l’heure pour moi de rentrer chez moi.
Le lendemain matin alors que j’étais en compagnie d’Hervé, le responsable de la réunion, voulais me voir seul à seul.

Hervé :

– Tu vas te faire tuer.

Je partais confiant :

– Au contraire ouais !

Un peu éloigné de mon poste de travail :

– Monsieur, je tiens vraiment à m’excuser auprès de vous pour la mésaventure d’hier, en tout cas, vous leur en avez mis plein la tête et nous leur en avons rajouté une couche à votre départ, encore désolé et bonne journée Rabah.

– Merci également.

Voilà, il y avait un point final à cette histoire, j’étais satisfait de moi.