En toute hypothèse (épisode 118)

en toute hypothÈSE (épisode 118)


J’arrivais à Borme-les-Mimosas, mon neveu était heureux de voir Tonton, c’était pas loin de Toulon, où 10 ans auparavant j’étais venu avec Matt et François. L’endroit était très classe, deux plages magnifiques à quelques dizaines de mètres de l’appartement que mon père avait loué à son ami. Soleil tous les jours, mer à une température mieux que nécessaire, le farniente était alors mon sport préféré. C’était ce soir-là la finale de la coupe du monde « Espagne – Pays-Bas », j’étais en terrasse mais à la mi-temps, ma mère m’appelait, mon neveu avait plus de 40 de fièvre, alors direction l’hôpital. Et c’est de là que je regardais la fin du match qui était allé jusqu’aux prolongations, aux urgences de l’hôpital de Hyères-les-Palmiers…
Le lendemain, toujours entrain de faire bronzette sur la plage, le vent s’était levé et autant dire qu’il était le bienvenu ! A un moment où j’allais regarder mon téléphone, je voyais un petit bateau gonflable rebondir sur les vagues à l’aide du vent et en une fraction de seconde je pensais :
« Si cette embarcation est là, c’est qu’il devait y avoir un enfant dessus », à peine la tête tournée côté gauche que j’apercevais le bras d’un gosse s’agiter dans tous les sens.
Je ne suis pas du tout un grand nageur mais pas le temps de réfléchir, je fonçais, allais en « crawl » de toutes mes forces en sa direction, en espérant qu’il tienne jusqu’à mon arrivée. Les secondes me paraissaient des heures, et lui, avec le vent et les vagues, je ne savais pas exactement quand j’allais arriver à sa hauteur ? Quand enfin j’étais à quelques mètres de l’attraper, un ado qui passait par là assis sur sa planche de surf, tendait la main à l’enfant et le faisait monter avec lui sur sa planche. Le môme devait avoir 8 ans, je me demandais « Où sont ses parents ? ».
Et c’est une fois ramené presqu’au bord de l’eau que j’entendais son père dire :
– Ben, où tu étais ? Allez, viens prendre le goûter.
J’aurai voulu l’embrouiller, lui demander s‘il n’avait pas honte, son fils était sur le point de se noyer et lui ne l’avait même pas à l’oeil ! Mais impossible ! Se fut déjà un calvaire pour moi de rejoindre le bord, je n’avais plus aucun souffle, l’adrénaline était retombée et ce père indigne m’avait mis hors de moi. Je rejoignais donc ma serviette avec grande difficulté et mis pas loin de 20 minutes pour retrouver une respiration normale. J’étais fou de ce qui venait d’arriver et de ce père…
Je demandais à mes parents si cela ne les dérangeait pas si je proposais à mon pote Fredo de venir quatre jours nous rejoindre. Ils étaient d’accord et Fred débarquait. Un peu de compagnie c’était sympa, et donc avec mon pote aussi, même programme, c’était plage et bronzage. Quand un jour, alors que nous étions entrain de cramer sous 40 degrés, je me levais pour aller me baigner, quand soudain, juste au moment de rentrer dans l’eau, un jeune homme m’interpella :

– Yadesmedouseslamoncousin.

Avec une rapidité déconcertante…

– Pardon ?
– Yadesmedouseslamoncousin.
– Heu, j’ai pas compris…
– Lesmachinsquipiquentla…
– Ah, des méduses ?
– Oui mon cousin,
c’estmoinspirequunrquinmaiscafaitmalquandmeme !
– T’as dis quoi ?
– C’est moins pire qu’un « rquin » mais ça fait mal quand-même !
– Ah, qu’un requin, ah ouiiiiii, tu as raison !

Je voyais les méduses en question et repartais en courant m’allonger sur ma serviette, et m’éclatais de rire de longues minutes… Après m’être un peu calmé, je racontais à mon pote et nous repartions sur un fou rire.

en toute hypothÈSE (épisode 118)


J’arrivais à Borme-les-Mimosas, mon neveu était heureux de voir Tonton, c’était pas loin de Toulon, où 10 ans auparavant j’étais venu avec Matt et François. L’endroit était très classe, deux plages magnifiques à quelques dizaines de mètres de l’appartement que mon père avait loué à son ami. Soleil tous les jours, mer à une température mieux que nécessaire, le farniente était alors mon sport préféré. C’était ce soir-là la finale de la coupe du monde « Espagne – Pays-Bas », j’étais en terrasse mais à la mi-temps, ma mère m’appelait, mon neveu avait plus de 40 de fièvre, alors direction l’hôpital. Et c’est de là que je regardais la fin du match qui était allé jusqu’aux prolongations, aux urgences de l’hôpital de Hyères-les-Palmiers…
Le lendemain, toujours entrain de faire bronzette sur la plage, le vent s’était levé et autant dire qu’il était le bienvenu ! A un moment où j’allais regarder mon téléphone, je voyais un petit bateau gonflable rebondir sur les vagues à l’aide du vent et en une fraction de seconde je pensais :
« Si cette embarcation est là, c’est qu’il devait y avoir un enfant dessus », à peine la tête tournée côté gauche que j’apercevais le bras d’un gosse s’agiter dans tous les sens.
Je ne suis pas du tout un grand nageur mais pas le temps de réfléchir, je fonçais, allais en « crawl » de toutes mes forces en sa direction, en espérant qu’il tienne jusqu’à mon arrivée. Les secondes me paraissaient des heures, et lui, avec le vent et les vagues, je ne savais pas exactement quand j’allais arriver à sa hauteur ? Quand enfin j’étais à quelques mètres de l’attraper, un ado qui passait par là assis sur sa planche de surf, tendait la main à l’enfant et le faisait monter avec lui sur sa planche. Le môme devait avoir 8 ans, je me demandais « Où sont ses parents ? ».
Et c’est une fois ramené presqu’au bord de l’eau que j’entendais son père dire :
– Ben, où tu étais ? Allez, viens prendre le goûter.
J’aurai voulu l’embrouiller, lui demander s‘il n’avait pas honte, son fils était sur le point de se noyer et lui ne l’avait même pas à l’oeil ! Mais impossible ! Se fut déjà un calvaire pour moi de rejoindre le bord, je n’avais plus aucun souffle, l’adrénaline était retombée et ce père indigne m’avait mis hors de moi. Je rejoignais donc ma serviette avec grande difficulté et mis pas loin de 20 minutes pour retrouver une respiration normale. J’étais fou de ce qui venait d’arriver et de ce père…
Je demandais à mes parents si cela ne les dérangeait pas si je proposais à mon pote Fredo de venir quatre jours nous rejoindre. Ils étaient d’accord et Fred débarquait. Un peu de compagnie c’était sympa, et donc avec mon pote aussi, même programme, c’était plage et bronzage. Quand un jour, alors que nous étions entrain de cramer sous 40 degrés, je me levais pour aller me baigner, quand soudain, juste au moment de rentrer dans l’eau, un jeune homme m’interpella :

– Yadesmedouseslamoncousin.

Avec une rapidité déconcertante…

– Pardon ?
– Yadesmedouseslamoncousin.
– Heu, j’ai pas compris…
– Lesmachinsquipiquentla…
– Ah, des méduses ?
– Oui mon cousin,
c’estmoinspirequunrquinmaiscafaitmalquandmeme !
– T’as dis quoi ?
– C’est moins pire qu’un « rquin » mais ça fait mal quand-même !
– Ah, qu’un requin, ah ouiiiiii, tu as raison !

Je voyais les méduses en question et repartais en courant m’allonger sur ma serviette, et m’éclatais de rire de longues minutes… Après m’être un peu calmé, je racontais à mon pote et nous repartions sur un fou rire.