En toute hypothèse (épisode 115)

en toute hypothÈSE (épisode 115)


L’homme est l’ennemi de ce qu’il ignore… et en l’occurrence cette femme, elle critiquait les maghrébins et elle discutait très cordialement avec deux « arabes ». Quand, elle découvrait mon visage, elle ne s’excusa pas et assumait ses propos, elle avait au moins ce mérite.
Le jour suivant j’allais seul à la « playa » et j’embarquais avec moi « ne le dis pas à maman », pour la première fois de ma vie, je dévorais un livre, « l’histoire poignante de cette petite fille qui subissait l’inceste » me glaça le sang ! Si bien qu’un après-midi, à un des chapitres, mes larmes coulaient toutes seules, il faisait 35 degrés, à la plage, corps enduit de monoï et je compatissais avec cette petite fille super courageuse (aujourd’hui c’est une dame âgée, elle est dans mes amis Facebook et nous nous souhaitons nos anniversaires respectifs).
Les soirées, je les passais avec Moustapha, il jouait du piano, alors nous improvisions quelques chansons. J’aimais ces vacances cool, ne devoir rendre de compte à personne, ne s’occuper de rien, il me faisait découvrir d’anciennes chansons françaises, il avait une vie très atypique, ne voulait pas d’enfant, pas se marier, tandis que moi je n’attendais que ça et ma grand-mère aussi, elle me le faisait comprendre régulièrement sans m’harceler, mais avec tact et bienveillance.
Après des vacances très reposantes, je rentrais sur Paris, même si le mental n’était toujours pas au beau fixe, j’avais un peu guéri.
L’appartement se finissait doucement et j’aimais me retrouver dans mon petit cocon.
J’habitais au 1er étage d’une petite résidence, et un soir aux alentours de 23h, la fenêtre ouverte et devant la TV, je sentis une odeur de cramé. Je regardais dehors, une voiture qui était juste à l’entrée de notre bâtiment prenait feu. A peine le temps de prévenir les pompiers que le véhicule d’à côté s’enflammait également, j’allais prévenir un voisin, lui donnais la mission d’alerter au RDC et moi je m’occupais des 1ers et deuxièmes étages. Nous nous retrouvions tous dans le hall d’entrée, malheureusement une personne, sûrement très intelligente, avait bloqué l’issue de secours. Avec un voisin, nous nous y mettions à deux, la forcions et avions tous pu nous retrouver sur le parking à l’arrière du bâtiment, les pompiers arrivaient et éteignaient le feu qui en quelques minutes avait fait pas mal de dégâts.
Une fois libérés, le président du syndic arrivait, il habitait le hall d’à côté.
Avec mon voisin nous lui avions mis une soufflante, j’étais sorti de mes gonds, car vous n’allez pas le croire mais tout ce qu’il trouvait à dire avec une voix très hautaine c’est :

– Quelqu’un vous a-t-il donné l’autorisation de casser la porte ?

en toute hypothÈSE (épisode 115)


L’homme est l’ennemi de ce qu’il ignore… et en l’occurrence cette femme, elle critiquait les maghrébins et elle discutait très cordialement avec deux « arabes ». Quand, elle découvrait mon visage, elle ne s’excusa pas et assumait ses propos, elle avait au moins ce mérite.
Le jour suivant j’allais seul à la « playa » et j’embarquais avec moi « ne le dis pas à maman », pour la première fois de ma vie, je dévorais un livre, « l’histoire poignante de cette petite fille qui subissait l’inceste » me glaça le sang ! Si bien qu’un après-midi, à un des chapitres, mes larmes coulaient toutes seules, il faisait 35 degrés, à la plage, corps enduit de monoï et je compatissais avec cette petite fille super courageuse (aujourd’hui c’est une dame âgée, elle est dans mes amis Facebook et nous nous souhaitons nos anniversaires respectifs).
Les soirées, je les passais avec Moustapha, il jouait du piano, alors nous improvisions quelques chansons. J’aimais ces vacances cool, ne devoir rendre de compte à personne, ne s’occuper de rien, il me faisait découvrir d’anciennes chansons françaises, il avait une vie très atypique, ne voulait pas d’enfant, pas se marier, tandis que moi je n’attendais que ça et ma grand-mère aussi, elle me le faisait comprendre régulièrement sans m’harceler, mais avec tact et bienveillance.
Après des vacances très reposantes, je rentrais sur Paris, même si le mental n’était toujours pas au beau fixe, j’avais un peu guéri.
L’appartement se finissait doucement et j’aimais me retrouver dans mon petit cocon.
J’habitais au 1er étage d’une petite résidence, et un soir aux alentours de 23h, la fenêtre ouverte et devant la TV, je sentis une odeur de cramé. Je regardais dehors, une voiture qui était juste à l’entrée de notre bâtiment prenait feu. A peine le temps de prévenir les pompiers que le véhicule d’à côté s’enflammait également, j’allais prévenir un voisin, lui donnais la mission d’alerter au RDC et moi je m’occupais des 1ers et deuxièmes étages. Nous nous retrouvions tous dans le hall d’entrée, malheureusement une personne, sûrement très intelligente, avait bloqué l’issue de secours. Avec un voisin, nous nous y mettions à deux, la forcions et avions tous pu nous retrouver sur le parking à l’arrière du bâtiment, les pompiers arrivaient et éteignaient le feu qui en quelques minutes avait fait pas mal de dégâts.
Une fois libérés, le président du syndic arrivait, il habitait le hall d’à côté.
Avec mon voisin nous lui avions mis une soufflante, j’étais sorti de mes gonds, car vous n’allez pas le croire mais tout ce qu’il trouvait à dire avec une voix très hautaine c’est :

– Quelqu’un vous a-t-il donné l’autorisation de casser la porte ?