En toute hypothèse (épisode 113)

en toute hypothÈSE (épisode 113)


Rien, rien ne se produisait avec cet album ! Aucun contact, je n’entreprenais aucune démarche… Faut dire qu’à cette époque, je n’allais pas bien du tout, un coup de blues qui durait, mais ça mes proches ne le savaient pas, et les clowns comme moi le cachent très bien.
Je broyais du noir, les années défilaient et je n’avais toujours pas fondé de famille, j’approchais la trentaine et plus jeune, je m’imaginais avoir déjà deux ou trois enfants à cet âge-là.
Dans cette ambiance pesante, une bonne nouvelle allait quand même émerger, David m’appelait, il avait trouvé un label pour « La Traversée du Désert ».
J’avais donc rdv avec le responsable de cette structure à Bastille, un quartier de Paris, nous buvions un verre et signions un contrat. Il était stipulé dedans, qu’il s’engageait à mettre l’album sur les plateformes comme Amazon et qu’il en ferait plusieurs centaines d’exemplaires.
Quelques semaines plus tard, je le retrouvais sur Paris et comme promis il me remettait, je crois entre cents et deux cents exemplaires de mon album, avec 3 morceaux en moins, une nouvelle pochette qui faisait plus professionnelle et sur laquelle était accolé le logo de son label.
Une nouvelle fois je touchais mon rêve du bout des doigts et une nouvelle fois…
Quelques semaines plus tard, mon album était bel et bien sûr Amazon et d’autres plateformes.
Ça commençait à le faire sérieusement, alors je laissais quelques mois passer et j’allais aux nouvelles.

– Salut, c’est Rabah, comment vas-tu ?
– Ça va bien et toi ?
– Très bien, alors on en est où au niveau des ventes.
– Euh, j’ai pas trop le temps là, vois avec la SACEM pour toucher des sous, je te dis à bientôt !

Je lui disais aurevoir également, il m’avait scotché, comment ça ? Je ne comprenais rien.
Et comme, je vous l’ai dit plus haut, je n’étais pas tout à fait moi à cette période.
15 jours plus tard, je décidais de le rappeler et d’avoir des éclaircissements mais manque de peau, le numéro ne fonctionnait plus.
Oh le …… je m’étais dit. Mais ça n’allait pas se passer comme ça, je retrouvais le contrat, prenais l’adresse de la société et je fonçais sur Paris.
Et là, vous devez vous dire « ça va barder » !
C’était à deux pas des Champs-Elysées, j’arrivais devant l’immeuble, attendais que quelqu’un m’ouvre, et là, un monsieur très gentil voulait bien me renseigner.

– Vous connaissez cette entreprise ?
– Ah, mais jeune homme, ce sont des domiciliations, toutes les boîtes aux lettres que vous voyez là, les entreprises ne sont pas là.

Ah le ……. Une deuxième fois.

C’est seulement le courrier qui arrivait à cette adresse, j’étais furieux, mais sur le chemin du retour, je me calmais et commençais à me faire une raison. Et si ce milieu n’était pas fait pour moi ? C’était une simple hypothèse.

en toute hypothÈSE (épisode 113)


Rien, rien ne se produisait avec cet album ! Aucun contact, je n’entreprenais aucune démarche… Faut dire qu’à cette époque, je n’allais pas bien du tout, un coup de blues qui durait, mais ça mes proches ne le savaient pas, et les clowns comme moi le cachent très bien.
Je broyais du noir, les années défilaient et je n’avais toujours pas fondé de famille, j’approchais la trentaine et plus jeune, je m’imaginais avoir déjà deux ou trois enfants à cet âge-là.
Dans cette ambiance pesante, une bonne nouvelle allait quand même émerger, David m’appelait, il avait trouvé un label pour « La Traversée du Désert ».
J’avais donc rdv avec le responsable de cette structure à Bastille, un quartier de Paris, nous buvions un verre et signions un contrat. Il était stipulé dedans, qu’il s’engageait à mettre l’album sur les plateformes comme Amazon et qu’il en ferait plusieurs centaines d’exemplaires.
Quelques semaines plus tard, je le retrouvais sur Paris et comme promis il me remettait, je crois entre cents et deux cents exemplaires de mon album, avec 3 morceaux en moins, une nouvelle pochette qui faisait plus professionnelle et sur laquelle était accolé le logo de son label.
Une nouvelle fois je touchais mon rêve du bout des doigts et une nouvelle fois…
Quelques semaines plus tard, mon album était bel et bien sûr Amazon et d’autres plateformes.
Ça commençait à le faire sérieusement, alors je laissais quelques mois passer et j’allais aux nouvelles.

– Salut, c’est Rabah, comment vas-tu ?
– Ça va bien et toi ?
– Très bien, alors on en est où au niveau des ventes.
– Euh, j’ai pas trop le temps là, vois avec la SACEM pour toucher des sous, je te dis à bientôt !

Je lui disais aurevoir également, il m’avait scotché, comment ça ? Je ne comprenais rien.
Et comme, je vous l’ai dit plus haut, je n’étais pas tout à fait moi à cette période.
15 jours plus tard, je décidais de le rappeler et d’avoir des éclaircissements mais manque de peau, le numéro ne fonctionnait plus.
Oh le …… je m’étais dit. Mais ça n’allait pas se passer comme ça, je retrouvais le contrat, prenais l’adresse de la société et je fonçais sur Paris.
Et là, vous devez vous dire « ça va barder » !
C’était à deux pas des Champs-Elysées, j’arrivais devant l’immeuble, attendais que quelqu’un m’ouvre, et là, un monsieur très gentil voulait bien me renseigner.

– Vous connaissez cette entreprise ?
– Ah, mais jeune homme, ce sont des domiciliations, toutes les boîtes aux lettres que vous voyez là, les entreprises ne sont pas là.

Ah le ……. Une deuxième fois.

C’est seulement le courrier qui arrivait à cette adresse, j’étais furieux, mais sur le chemin du retour, je me calmais et commençais à me faire une raison. Et si ce milieu n’était pas fait pour moi ? C’était une simple hypothèse.