En toute hypothèse (épisode 106)

en toute hypothÈSE (épisode 106)


Chez Servair, j’étais en intérim, on faisait les plateaux repas pour Air France notamment, mais je n’avais toujours pas mon CDI et ça me tracassait de plus en plus, j’approchais la trentaine et je voulais fonder une famille. Puis après deux CDD, Éric mon chef de service, me convoquait et m’annonçait qu’il m’embauchait. Même si le travail n’était pas très reluisant, j’obtenais enfin une stabilité, j’allais pouvoir envisager de m’acheter une voiture et surtout un petit appartement, mais en attendant j’allais me prendre un F2 en location, j’avais besoin de prendre mon envol.
Parallèlement, je continuais la radio, et les soirs où je n’avais pas d’invité je faisais des soirées spéciales consacrées à un artiste qui sortait un album et que j’aimais particulièrement, comme cette soirée « Vitaa » pour son album « A fleur de toi » ! Un jour, je prenais l’initiative de lui envoyer un mail via « Myspace » dans lequel je lui disais que j’avais fait une soirée spéciale Vitaa mais sans Vitaa et que je m’étais tapé la honte… Et à ma grande surprise, elle me répondait, en disant que je l’avais fait trop rire et que promis elle viendrait à mon émission, elle me donnait le contact de son manager, ça m’avait fait super plaisir et je me disais que ce serait génial de la recevoir.

Mon futur album prenait forme, déjà il y aurait dedans le titre avec Réalité Anonyme, la chanson dédiée à mon grand-père, un titre avec mon pote Mohamed allias M.O.H que l’on avait appelé « Y à pas de hasard » et aussi « Je lève le voile ». Je continuais d’écrire sans cesse, mon expérience grandissante, fini le syndrome de la feuille blanche et l’attente de paroles, désormais, je pensais à un sujet à aborder, le laissait mûrir dans mon subconscient, ensuite une fois que la base était présente, je réfléchissais à la structure, aux personnages, par quel angle j’allais traiter le sujet, et c’était beaucoup plus simple comme ceci, même si ça ne réussissait pas à tous les coups. Mon pote Fred me présentait David Aka Vénéneux (un de ses potes d’enfance qui rappait aussi), et le feeling était bien passé, nous faisions pas mal de sons ensemble et l’idée qu’il pourrait produire mon album faisait son chemin. J’aménageais dans l’appartement que j’avais loué, et la première chose que j’ai fait une fois les meubles posés c’était d’appeler ma grand-mère qui était repartie au bled :

– Alors « Henna », c’est quand que tu reviens en France ?

– Pas pour l’instant, trop d’histoire, je suis bien dans ma maison.

– J’ai pris un appartement, tu viens vivre avec moi, quelques mois ?

– Oh, demain, je vais voir pour un billet d’avion.

3 semaines après, elle passait le pas de la porte avec sa petite valise, son petit portable et son petit réveil.

en toute hypothÈSE (épisode 106)


Chez Servair, j’étais en intérim, on faisait les plateaux repas pour Air France notamment, mais je n’avais toujours pas mon CDI et ça me tracassait de plus en plus, j’approchais la trentaine et je voulais fonder une famille. Puis après deux CDD, Éric mon chef de service, me convoquait et m’annonçait qu’il m’embauchait. Même si le travail n’était pas très reluisant, j’obtenais enfin une stabilité, j’allais pouvoir envisager de m’acheter une voiture et surtout un petit appartement, mais en attendant j’allais me prendre un F2 en location, j’avais besoin de prendre mon envol.
Parallèlement, je continuais la radio, et les soirs où je n’avais pas d’invité je faisais des soirées spéciales consacrées à un artiste qui sortait un album et que j’aimais particulièrement, comme cette soirée « Vitaa » pour son album « A fleur de toi » ! Un jour, je prenais l’initiative de lui envoyer un mail via « Myspace » dans lequel je lui disais que j’avais fait une soirée spéciale Vitaa mais sans Vitaa et que je m’étais tapé la honte… Et à ma grande surprise, elle me répondait, en disant que je l’avais fait trop rire et que promis elle viendrait à mon émission, elle me donnait le contact de son manager, ça m’avait fait super plaisir et je me disais que ce serait génial de la recevoir.

Mon futur album prenait forme, déjà il y aurait dedans le titre avec Réalité Anonyme, la chanson dédiée à mon grand-père, un titre avec mon pote Mohamed allias M.O.H que l’on avait appelé « Y à pas de hasard » et aussi « Je lève le voile ». Je continuais d’écrire sans cesse, mon expérience grandissante, fini le syndrome de la feuille blanche et l’attente de paroles, désormais, je pensais à un sujet à aborder, le laissait mûrir dans mon subconscient, ensuite une fois que la base était présente, je réfléchissais à la structure, aux personnages, par quel angle j’allais traiter le sujet, et c’était beaucoup plus simple comme ceci, même si ça ne réussissait pas à tous les coups. Mon pote Fred me présentait David Aka Vénéneux (un de ses potes d’enfance qui rappait aussi), et le feeling était bien passé, nous faisions pas mal de sons ensemble et l’idée qu’il pourrait produire mon album faisait son chemin. J’aménageais dans l’appartement que j’avais loué, et la première chose que j’ai fait une fois les meubles posés c’était d’appeler ma grand-mère qui était repartie au bled :

– Alors « Henna », c’est quand que tu reviens en France ?

– Pas pour l’instant, trop d’histoire, je suis bien dans ma maison.

– J’ai pris un appartement, tu viens vivre avec moi, quelques mois ?

– Oh, demain, je vais voir pour un billet d’avion.

3 semaines après, elle passait le pas de la porte avec sa petite valise, son petit portable et son petit réveil.