En toute hypothèse (épisode 8)

en toute hypothÈSE (épisode 8)


C’était le grand jour, je rentrais au CP, j’arrivais dans la cour des grands, mais j’avais hérité de la maîtresse la plus dure de France.
Tout était encore figé, on aurait dit qu’ils avaient arrêté le temps en 1960. Nous avions des bureaux avec des trous pour les encriers, des portes plumes et pour absorber l’encre nous nous servions de buvards. Tous les jours je devais apporter mon tablier et fallait qu’il soit propre. Au fond de la classe il y avait une cage, de la paille et un mignon petit lapin.
Cette maîtresse qui pour moi était méchante s’était avéré une excellente enseignante.
– Papa, ma maîtresse s’appelle madame Blin.
– Et bien sache que c’était aussi la mienne quand j’avais ton âge.

Tout s’expliquait !!!

A la récréation j’étais dingue de billes, j’y consacrais tout mon temps, même si pour mon père a cause de ça j’allais mal travailler à l’école, donc tous les soirs il récupérait toutes celles que j’avais gagnée et elles finissaient dans le vide ordure, à mon plus grand désarroi.
Une récré sur deux, nous pouvions voir l’un des deux plus turbulents de la classe faire le tour de la cour, un bonnet d’âne sur la tête, confectionné avec soin par madame Blin.

en toute hypothÈSE (épisode 8)


C’était le grand jour, je rentrais au CP, j’arrivais dans la cour des grands, mais j’avais hérité de la maîtresse la plus dure de France.
Tout était encore figé, on aurait dit qu’ils avaient arrêté le temps en 1960. Nous avions des bureaux avec des trous pour les encriers, des portes plumes et pour absorber l’encre nous nous servions de buvards. Tous les jours je devais apporter mon tablier et fallait qu’il soit propre. Au fond de la classe il y avait une cage, de la paille et un mignon petit lapin.
Cette maîtresse qui pour moi était méchante s’était avéré une excellente enseignante.
– Papa, ma maîtresse s’appelle madame Blin.
– Et bien sache que c’était aussi la mienne quand j’avais ton âge.

Tout s’expliquait !!!

A la récréation j’étais dingue de billes, j’y consacrais tout mon temps, même si pour mon père a cause de ça j’allais mal travailler à l’école, donc tous les soirs il récupérait toutes celles que j’avais gagnée et elles finissaient dans le vide ordure, à mon plus grand désarroi.
Une récré sur deux, nous pouvions voir l’un des deux plus turbulents de la classe faire le tour de la cour, un bonnet d’âne sur la tête, confectionné avec soin par madame Blin.