En toute hypothèse (épisode 73)

en toute hypothÈSE (épisode 73)


Je n’avais plus de producteur, mais c’était quand même une bonne expérience ! Je m’étais habitué à poser mes chansons en studio et à être un peu plus professionnel, je continuais toujours à écrire des textes, ça ne m’avait pas découragé, bien au contraire, faut dire que ma détermination et ma passion étaient telles, que rien ne pouvait me faire baisser les bras.
Je continuais à passer des soirées chez François à travailler de nouvelles instrumentales, je finissais par l’appeler Dr Dree, tellement il était fort.
Au niveau boulot, après plusieurs mois à défilmer des palettes et avoir accepté un CDD, je demissionnais pour un nouveau boulot. Le mari de ma tante, Khouane m’avait demandé d’aller m’inscrire à la boîte d’intérim Adia à la gare d’Aulnay sous Bois.
Donc un lundi matin sur mon 31, j’allais m’y inscrire, expliquais à la dame que j’étais là parce qu’on allait m’appeler pour placoplâtre, mais elle me rétorquait :

– J’ai mieux que placoplâtre pour vous !

– Mais non, moi je suis venu pour…

– Écoutez-moi et vous verrez après.

Elle me proposa un contrat d’intérim certes, mais chez L’Oréal, en tant qu’opérateur de conditionnement. Une fois qu’elle m’avait exposé les avantages de cette enseigne, je ne reflichissais pas longtemps et approuvais. J’avais une semaine devant moi avant de commencer, alors j’en profitais et allais en vadrouille tous les soirs de la semaine.
Jusqu’à ce jour, ou en rentrant sur la nationale 3 au niveau de Romainville, à plus de minuit, une voiture me doublait à toute allure, se rabattait devant moi, m’obligeait à freiner, et là un gars d’une trentaine d’années descendait, venait au niveau de ma fenêtre, et me dit:

– Ouvre, cousin !

Naïvement j’ouvrais, et il me vidait une bombe lacrymogène dans mon habitacle, puis repartait en courant dans sa caisse, et redémarrait en trombe.
Je rentrais chez moi tant bien que mal, j’arrivais et il y avait encore de la famille à la maison. Quand je suis rentré le visage gonflé, les yeux rouges qui pleuraient encore, mes parents sont devenus fous, mille questions se bousculaient mais je ne savais pas pourquoi ce gars m’avait fait ça ? C’est bien plus tard qu’en réfléchissant à ça, j’en étais venu à la conclusion que je venais d’acheter cette voiture à un jeune des bosquets de Montfermeil et que vu que je n’avais toujours pas changé les plaques d’immatriculations, peut être m’avait-il pris pour lui ?
Jusqu’aujourd’hui ça ne restera qu’une hypothèse.

en toute hypothÈSE (épisode 73)


Je n’avais plus de producteur, mais c’était quand même une bonne expérience ! Je m’étais habitué à poser mes chansons en studio et à être un peu plus professionnel, je continuais toujours à écrire des textes, ça ne m’avait pas découragé, bien au contraire, faut dire que ma détermination et ma passion étaient telles, que rien ne pouvait me faire baisser les bras.
Je continuais à passer des soirées chez François à travailler de nouvelles instrumentales, je finissais par l’appeler Dr Dree, tellement il était fort.
Au niveau boulot, après plusieurs mois à défilmer des palettes et avoir accepté un CDD, je demissionnais pour un nouveau boulot. Le mari de ma tante, Khouane m’avait demandé d’aller m’inscrire à la boîte d’intérim Adia à la gare d’Aulnay sous Bois.
Donc un lundi matin sur mon 31, j’allais m’y inscrire, expliquais à la dame que j’étais là parce qu’on allait m’appeler pour placoplâtre, mais elle me rétorquait :

– J’ai mieux que placoplâtre pour vous !

– Mais non, moi je suis venu pour…

– Écoutez-moi et vous verrez après.

Elle me proposa un contrat d’intérim certes, mais chez L’Oréal, en tant qu’opérateur de conditionnement. Une fois qu’elle m’avait exposé les avantages de cette enseigne, je ne reflichissais pas longtemps et approuvais. J’avais une semaine devant moi avant de commencer, alors j’en profitais et allais en vadrouille tous les soirs de la semaine.
Jusqu’à ce jour, ou en rentrant sur la nationale 3 au niveau de Romainville, à plus de minuit, une voiture me doublait à toute allure, se rabattait devant moi, m’obligeait à freiner, et là un gars d’une trentaine d’années descendait, venait au niveau de ma fenêtre, et me dit:

– Ouvre, cousin !

Naïvement j’ouvrais, et il me vidait une bombe lacrymogène dans mon habitacle, puis repartait en courant dans sa caisse, et redémarrait en trombe.
Je rentrais chez moi tant bien que mal, j’arrivais et il y avait encore de la famille à la maison. Quand je suis rentré le visage gonflé, les yeux rouges qui pleuraient encore, mes parents sont devenus fous, mille questions se bousculaient mais je ne savais pas pourquoi ce gars m’avait fait ça ? C’est bien plus tard qu’en réfléchissant à ça, j’en étais venu à la conclusion que je venais d’acheter cette voiture à un jeune des bosquets de Montfermeil et que vu que je n’avais toujours pas changé les plaques d’immatriculations, peut être m’avait-il pris pour lui ?
Jusqu’aujourd’hui ça ne restera qu’une hypothèse.