En toute hypothèse (épisode 4)


en toute hypothÈSE (épisode 4)


 

Il était 20h00 et comme tous les soirs ma mère m’écrasait ma gélule de Dragonal, un puissant médicament, car quelques mois auparavant j’avais fait des convulsions, autrement dit des crises d’épilepsie, j’étais devenu tout raide, j’avais changé de couleur, passant du blanc au bleu, avec mes yeux qui se révulsaient, panique à bord, ma mère était encore très jeune, elle n’avait alors que 19 ans, elle pensait une fois de plus qu’elle allait me perdre, elle m’avait confié à ma grand-mère qui avait essayé de faire de son mieux, et peu à peu j’étais revenu à moi, alors tous les soirs pendant plusieurs années j’avais le droit à ce rituel, mais hormis cela j’avais une vie tout à fait normale, des parents aimants, j’avais une chambre pour moi tout seul, jusqu’à nouvel ordre, des jouets à ne plus savoir qu’en faire.

Ma peluche grand Schtroumpf, à laquelle je tenais tant, offerte par mon Gide chéri. Mes tontons qui venaient régulièrement jouer avec moi, des tontons qui n’étaient alors que des enfants. Et plusieurs fois par semaine mon père m’emmenait après son travail à la piscine. Mais c’est pas pour cela que je suis devenu Florent Manaudou.

en toute hypothÈSE (épisode 4)


 

Il était 20h00 et comme tous les soirs ma mère m’écrasait ma gélule de Dragonal, un puissant médicament, car quelques mois auparavant j’avais fait des convulsions, autrement dit des crises d’épilepsie, j’étais devenu tout raide, j’avais changé de couleur, passant du blanc au bleu, avec mes yeux qui se révulsaient, panique à bord, ma mère était encore très jeune, elle n’avait alors que 19 ans, elle pensait une fois de plus qu’elle allait me perdre, elle m’avait confié à ma grand-mère qui avait essayé de faire de son mieux, et peu à peu j’étais revenu à moi, alors tous les soirs pendant plusieurs années j’avais le droit à ce rituel, mais hormis cela j’avais une vie tout à fait normale, des parents aimants, j’avais une chambre pour moi tout seul, jusqu’à nouvel ordre, des jouets à ne plus savoir qu’en faire.

Ma peluche grand Schtroumpf, à laquelle je tenais tant, offerte par mon Gide chéri. Mes tontons qui venaient régulièrement jouer avec moi, des tontons qui n’étaient alors que des enfants. Et plusieurs fois par semaine mon père m’emmenait après son travail à la piscine. Mais c’est pas pour cela que je suis devenu Florent Manaudou.