en toute hypothÈSE (épisode 22)
J’étais sur ma dernière année à Rosny-sous-bois, et en Seine St Denis. J’aimais trop mon quartier, toujours animé. On était beaucoup, de tous âges et de toutes origines. Il y avait Peter, un hollandais qui venait souvent dans la cité voire Madame Lempereur et avait fini par sympathiser avec tout le monde, si bien qu’un jour il proposa de nous emmener Titi et moi, une semaine en vacances pas très loin mais c’était trop bien, au camping d’Ermenonville en face de la mer… de sable.
Nous avions pris nos vélos et pendant une semaine, il s’occupait de nous. Il avait une caravane avec deux chambres, une pour lui et une pour nous. Il nous payait à manger, les sorties, il faisait ce qu’un papa attentionné ferait avec ses enfants. Je pense qu’il n’avait pas pu en avoir et qu’on était un peu ses enfants de substitution.
Un jour, mon père me dit :
« – On va acheter une maison !
– Mais c’est pas à côté.
– Ah bon ?
– Oui, à la campagne !
– Heuuuu… ».
L’ascenseur émotionnel, on appelle cela comme ça, heureux, d’aller vivre dans un pavillon, retrouver une chambre juste pour moi, mais tellement triste de laisser tous mes copains ! J’aimais cette vie ou même si on n’avait rien on avisait, on jouait même au baseball avec un bout de bois et une balle de tennis, dans le 3ème bac à sable qui formait un polygone. Les grands avaient bidouillé un filet de tennis et l’avaient accroché entre les deux luminaires qui étaient de chaque côté du parking.
Dans mon malheur de quitter ma cité, une chose me sauvait, mes grands-parents eux seraient encore là l’année suivante.
en toute hypothÈSE (épisode 22)
J’étais sur ma dernière année à Rosny-sous-bois, et en Seine St Denis. J’aimais trop mon quartier, toujours animé. On était beaucoup, de tous âges et de toutes origines. Il y avait Peter, un hollandais qui venait souvent dans la cité voire Madame Lempereur et avait fini par sympathiser avec tout le monde, si bien qu’un jour il proposa de nous emmener Titi et moi, une semaine en vacances pas très loin mais c’était trop bien, au camping d’Ermenonville en face de la mer… de sable.
Nous avions pris nos vélos et pendant une semaine, il s’occupait de nous. Il avait une caravane avec deux chambres, une pour lui et une pour nous. Il nous payait à manger, les sorties, il faisait ce qu’un papa attentionné ferait avec ses enfants. Je pense qu’il n’avait pas pu en avoir et qu’on était un peu ses enfants de substitution.
Un jour, mon père me dit :
« – On va acheter une maison !
– Mais c’est pas à côté.
– Ah bon ?
– Oui, à la campagne !
– Heuuuu… ».
L’ascenseur émotionnel, on appelle cela comme ça, heureux, d’aller vivre dans un pavillon, retrouver une chambre juste pour moi, mais tellement triste de laisser tous mes copains ! J’aimais cette vie ou même si on n’avait rien on avisait, on jouait même au baseball avec un bout de bois et une balle de tennis, dans le 3ème bac à sable qui formait un polygone. Les grands avaient bidouillé un filet de tennis et l’avaient accroché entre les deux luminaires qui étaient de chaque côté du parking.
Dans mon malheur de quitter ma cité, une chose me sauvait, mes grands-parents eux seraient encore là l’année suivante.