En toute hypothèse (épisode 11)

en toute hypothÈSE (épisode 11)


– Rabah, remonte chez toi et demande une pièce de 2 francs à tes parents.

Je redescendais avec ma pièce et une gourde avec du sirop de menthe, tous mes copains de 8 à 15 ans c’étaient réunis.

Il y avait un tournoi de football organisé avec les cités alentours. Nous avions tous mis une pièce de deux francs dans une boîte, et le quartier qui remportait le tournoi repartait avec le pactole.
Il y avait Jaillou, Lotfi, Moussa sur qui nous comptions le plus, très fort techniquement.
Il y avait la cité Casanova, la cité blanche, Auzer, et nous la rue du Rhin.
La mairie nous avait installé un city stade, je pense que cela devait être un des premiers de France. Sur un terrain où il y avait des pruniers et un immense poirier, nous ne mourions jamais de faim. On appelait ça le patronage.
Ce jour-là nous avions gagné et avec notre trésor, nous nous étions achetés boissons et biscuits, et nous fêtions cela comme il se le devait.
En rentrant chez moi ma mère me demandait de m’asseoir.

– Oui maman ?

– j’ai une grande nouvelle.

– Ah bon ?

-Oui, tu vas avoir un petit frère.

– Ouaiiiiiiis, troppppp biennnnn!!!!!!!

Le lendemain j’allais à la piscine de Nogent avec le centre aéré, dans mon sac il y avait un sandwich au thon à la catalane, et a cette époque nous goutions avec des morceaux de tablette de chocolat dans du pain quotidien qui contenait du beurre. Et sans oublier le traditionnel paquet vert de chips à la bolognaise.

en toute hypothÈSE (épisode 11)


– Rabah, remonte chez toi et demande une pièce de 2 francs à tes parents.

Je redescendais avec ma pièce et une gourde avec du sirop de menthe, tous mes copains de 8 à 15 ans c’étaient réunis.

Il y avait un tournoi de football organisé avec les cités alentours. Nous avions tous mis une pièce de deux francs dans une boîte, et le quartier qui remportait le tournoi repartait avec le pactole.
Il y avait Jaillou, Lotfi, Moussa sur qui nous comptions le plus, très fort techniquement.
Il y avait la cité Casanova, la cité blanche, Auzer, et nous la rue du Rhin.
La mairie nous avait installé un city stade, je pense que cela devait être un des premiers de France. Sur un terrain où il y avait des pruniers et un immense poirier, nous ne mourions jamais de faim. On appelait ça le patronage.
Ce jour-là nous avions gagné et avec notre trésor, nous nous étions achetés boissons et biscuits, et nous fêtions cela comme il se le devait.
En rentrant chez moi ma mère me demandait de m’asseoir.

– Oui maman ?

– j’ai une grande nouvelle.

– Ah bon ?

-Oui, tu vas avoir un petit frère.

– Ouaiiiiiiis, troppppp biennnnn!!!!!!!

Le lendemain j’allais à la piscine de Nogent avec le centre aéré, dans mon sac il y avait un sandwich au thon à la catalane, et a cette époque nous goutions avec des morceaux de tablette de chocolat dans du pain quotidien qui contenait du beurre. Et sans oublier le traditionnel paquet vert de chips à la bolognaise.