En toute hypothèse (épisode 102)

en toute hypothÈSE (épisode 102)


Suite au décès de Zied et Bouna (paix à leurs âmes), les quartiers de France s’embrasaient, cela s’était passé à quelques encablures de l’endroit où l’on enregistrait avec « Kover » et le groupe « Inclassable ».
Pendant ces événements, un samedi soir, j’avais invité une collègue de chez L’Oréal qui était devenue une très bonne amie, et au moment de la redéposer chez elle, dans une cité d’Aulnay-sous-Bois, ma voiture qui, jusqu’à lors n’avait jamais fait des siennes, là, d’un coup, s’arrêtait. Derrière moi, des CRS et de l’autre côté d’un bâtiment des jeunes et des voitures qui brûlaient ! Et comme mon véhicule, un coup de chaud m’envahissait, heureusement quelques minutes plus tard elle redémarrait, je rentrais sain et sauf.
Dix jours après cet événement, j’étais chez moi, je triais des papiers avec un bruit de fond à la TV, c’était envoyé spécial qui commençait.

– Ce soir nous allons revenir sur les émeutes en France, notre reportage démarre là où tout à commencé, à Clichy-sous-Bois.

Et d’un seul coup, quelle ne fut pas ma surprise quand je constatai que pour illustrer le début de leur reportage, il avait choisi notre titre « LA RUE ».
L’instrumentale était lancée, et je me préparais à m’entendre à la TV, et hop, ascenseur émotionnel, quand au bout de 10 secondes, il coupait la chanson.
Après des entretiens avec France 2, mon pote recevait une compensation pour ne pas les poursuivre en justice. Car il n’avait obtenu aucune autorisation pour passer cet extrait et que prévoyant comme il était, il avait tout protégé à la SACEM.

Dans le même temps, je n’arrêtais toujours pas d’écrire, j’exploitais beaucoup de sujets, DJ Oxmoz était devenu mon « beatmaker » à temps plein, il fallait enfin que j’aboutisse après pratiquement 10 ans à un album concret, « Paréo », « Danser pour les mariés » et d’autres titres avaient été zappés de la liste ! Désormais, je me concentrais sur des textes plus construis, plus politiques, et plus tranchants, c’est à cette époque que je mettais les pieds chez EMI Music, enfin, dans sa cafétéria…

Les mois passaient et arrivait ma dernière mission chez L’Oréal, il comptait me rappeler, mais je leur faisait comprendre que 6 ans d’intérim m’avaient suffis. Entre temps à Rosny, là où j’étais retourné vivre avec ma grand-mère, une de mes tantes arrivait, elle venait s’installer à Paris et c’est ainsi que j’ai refait mes bagages pour ma petite campagne chez mes parents…
C’est avec eux que j’allais repartir au bled l’été suivant, afin de pouvoir conduire, pour traverser toute la France puis l’Espagne, et ainsi épargner le trajet à mon père, car nous venions d’apprendre une mauvaise nouvelle ! A son retour de vacances, il commencerait la dialyse, quand je l´ai appris j’étais sur la terrasse, mes parents me l’annonçaient, je me souviens être resté de longues minutes le regard dans le vide…

en toute hypothÈSE (épisode 102)


Suite au décès de Zied et Bouna (paix à leurs âmes), les quartiers de France s’embrasaient, cela s’était passé à quelques encablures de l’endroit où l’on enregistrait avec « Kover » et le groupe « Inclassable ».
Pendant ces événements, un samedi soir, j’avais invité une collègue de chez L’Oréal qui était devenue une très bonne amie, et au moment de la redéposer chez elle, dans une cité d’Aulnay-sous-Bois, ma voiture qui, jusqu’à lors n’avait jamais fait des siennes, là, d’un coup, s’arrêtait. Derrière moi, des CRS et de l’autre côté d’un bâtiment des jeunes et des voitures qui brûlaient ! Et comme mon véhicule, un coup de chaud m’envahissait, heureusement quelques minutes plus tard elle redémarrait, je rentrais sain et sauf.
Dix jours après cet événement, j’étais chez moi, je triais des papiers avec un bruit de fond à la TV, c’était envoyé spécial qui commençait.

– Ce soir nous allons revenir sur les émeutes en France, notre reportage démarre là où tout à commencé, à Clichy-sous-Bois.

Et d’un seul coup, quelle ne fut pas ma surprise quand je constatai que pour illustrer le début de leur reportage, il avait choisi notre titre « LA RUE ».
L’instrumentale était lancée, et je me préparais à m’entendre à la TV, et hop, ascenseur émotionnel, quand au bout de 10 secondes, il coupait la chanson.
Après des entretiens avec France 2, mon pote recevait une compensation pour ne pas les poursuivre en justice. Car il n’avait obtenu aucune autorisation pour passer cet extrait et que prévoyant comme il était, il avait tout protégé à la SACEM.

Dans le même temps, je n’arrêtais toujours pas d’écrire, j’exploitais beaucoup de sujets, DJ Oxmoz était devenu mon « beatmaker » à temps plein, il fallait enfin que j’aboutisse après pratiquement 10 ans à un album concret, « Paréo », « Danser pour les mariés » et d’autres titres avaient été zappés de la liste ! Désormais, je me concentrais sur des textes plus construis, plus politiques, et plus tranchants, c’est à cette époque que je mettais les pieds chez EMI Music, enfin, dans sa cafétéria…

Les mois passaient et arrivait ma dernière mission chez L’Oréal, il comptait me rappeler, mais je leur faisait comprendre que 6 ans d’intérim m’avaient suffis. Entre temps à Rosny, là où j’étais retourné vivre avec ma grand-mère, une de mes tantes arrivait, elle venait s’installer à Paris et c’est ainsi que j’ai refait mes bagages pour ma petite campagne chez mes parents…
C’est avec eux que j’allais repartir au bled l’été suivant, afin de pouvoir conduire, pour traverser toute la France puis l’Espagne, et ainsi épargner le trajet à mon père, car nous venions d’apprendre une mauvaise nouvelle ! A son retour de vacances, il commencerait la dialyse, quand je l´ai appris j’étais sur la terrasse, mes parents me l’annonçaient, je me souviens être resté de longues minutes le regard dans le vide…